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des religions. — Victor de Strauss et Torney. Essais sur la science générale des religions. — Lahousse, Prœlectiones metaphysicæ specialis. On y trouve clarté, précision, pénétration dans l’exposition des principes justifiés de l’antique spéculation. Joseph Schwertschlager, l’Origine première des organismes d’après les philosophes modernes. — H. Hayd, Essence et origine de l’âme humaine. L’auteur essaie de prendre une position intermédiaire entre le générationisme et le créationisme. — Theodorus Meyer, Institutiones juris naturalis secundum principia S. Thomæ Ernest Commer, Etik. Les deux ouvrages se rattachent au thomisme et tendent à saisir la réalité dans son exact ensemble. — Hugo Münsterberg, L’action de la volonté, contribution à la psychologie physiologique. La volonté humaine, dit Gutberlet, n’est-elle réellement qu’une contraction des muscles ? Si un homme se décide librement à souffrir la mort pour sa patrie ou pour le bien de son prochain, où trouve-t-on en ce cas la contraction musculaire ? — J. Thill, Xénophane de Colophon. — Jodl, Histoire de la morale dans la philosophie moderne. L’idéal de Jodl, c’est la séparation de la morale et de la théologie ; c’est à ce point de vue qu’il juge les systèmes. Il tient avec Feuerbach que la religion est une maladie (Krankheitserscheinung) de l’humanité et ce faux point de vue donne à son histoire de la morale une tendance haineuse (gehässigen) au sens le plus mauvais du mot. — W. H. Rolph, Problèmes biologiques, Essai de morale rationnelle. Dans une morale darwinienne, Rolph substitue au plaisir, qui est pour Spencer le motif le plus général d’action, la passion.(Leid) qui serait l’impulsion par laquelle sont portés à agir les animaux et les hommes — Egger, Propœedeutica philosophica-theologica. Manuel de philosophie pour les candidats en théologie, exposition claire, bien liée et bien proportionnée de la philosophie chrétienne. — Parloir philosophique (Philosophischer Sprechsaal). Pour donner plus de vie au mouvement philosophique et pour laisser aux rédacteurs la liberté d’exposer des opinions différentes, la rédaction ouvre, dans le Philosophisches Jahrbuch, un « parloir philosophique » où chacun sera responsable de ce qu’il écrira. Isenkrahe critique de cette manière l’article de Kaufmann sur la théorie de la connaissance chez S. Thomas. — H. Münsterberg, Origine de la moralité. Explication évolutioniste. La morale chrétienne est toute autre. — Goswin — K. Uphues, Sur la mémoire, recherches de psychologie empirique. L’auteur juge avec une rare impartialité les résultats des travaux modernes. — G. Lahousse, Prælectiones Logicæ et Ontologiæ. Conclusion du manuel de philosophie du professeur de dogmatique au collège des jésuites de Louvain. Clarté, précision, doctrines saines et rattachées aux meilleurs auteurs. — Fr. Paulsen, Système de morale avec un abrégé d’une théorie de l’État et de la société. Ouvrage d’une importance capitale que Gutberlet critique et loue beaucoup. — H. Gruber, S. J., Auguste Comte, le fondateur du positivisme, sa vie et sa doctrine. De tels hommes sont-ils les apôtres de l’avenir ? — R. von. Wichert, L’éternelle énigme (L’instinct, contre Darwin, L’im-