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revue des périodiques

à la doctrine, appréciation très flatteuse quant à l’exposition historique qui est consciencieuse et claire, et quant à la critique, qui est fine et sereine. — L. Arréat : Apuntes para un curso de pedagogia, du docteur A. Berra. Analyse précise et complète, critique approfondie, très favorable, avec quelques réserves sur la manière dont l’auteur entend la volonté et dont il apprécie, au point de vue philosophique et pédagogique, la fameuse classification de Comte.

Schiattarella. La philosophie du droit selon les principes de la science, de Meyer. — Puglia L’idéal du droit, de Cavagnari. — Angiulli : La psychologie de l’association, de L. Ferri. — Lollini : L’évolution du travail, de Rabbeno. — La direction : Les religions et la religion, de Trezza. Excellent article critique. — Puglia : Le sens moral et la folie morale de Bonvecchiato. — Angiulli : Freud und Leid des Menschengeschlechts, de G. H. Schneider. Jacotot et sa méthode, de Bernard Perez ; La morale dans le drame, de Lucien Arréat. Le jugement porté sur ces deux ouvrages est très favorable. — Scherillo : Pergolèse et Spontini, de Colini.


La Nuova Scienza.

Rivista dell’istruzione superiore (trimestrielle), dirigée par Enrico Caporali, Todi (Ombrie), 1884, fascicules I, II, III.

La Nuova Scienza : C’est là un beau titre, et les fascicules déjà publiés de cette nouvelle Revue n’y paraissent pas mentir. Indiquons exactement le but de cette publication, et ses tendances les plus accusées, qui en font une revue à part, non seulement pour l’Italie, mais pour l’Europe et les deux Amériques.

Le but de la Nuova Scienza est de résumer les résultats les plus certains de l’analyse philosophique faite en Allemagne, en Angleterre et en France dans les derniers cinquante ans, et de les présenter à la classe dirigeante italienne avec une critique développée au point de vue mathématique qui caractérisa, depuis la plus haute antiquité, la science italienne. Parmi les différentes traditions philosophiques de son pays, le courant qui parait à M. Caporali le plus fécond est la mathématique positive de Pythagore, Vinci, Cavaileri Jordano Bruno, Galilée, Vico, Volta, Lagrangia, Mossolti, Blaserna, Cremona. C’est un positivisme qui ne ferme pas les yeux a la métaphysique, qui ne limite pas la philosophie à organiser le sensible, et cherche ardemment la nature intime des choses. Il veut organiser la libre pensée italienne, utilisant les travaux philosophiques des diverses écoles contemporaines pour construire une philosophie exacte sur les bases des sciences naturels et historiques.

M. Caporali est le philosophe de l’Unité. Cette marque essentielle de sa pensée se fait voir jusque dans)la distribution des matières de la Revue dont il est jusqu’à présent, du moins nominalement, l’unique rédac-