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titative (l’atomisme), ou l’unité quantitative comme pluralité qualitative (théorie des attributs dans Spinoza).

6o Fini et infini. Ce sont en eux-mêmes des prédicats quantitatifs. Quand on veut les appliquer à des qualités, il faut en même temps le concept de qualité. Ces deux concepts sont intimement liés à ceux d’unité et de pluralité.

R. Kœrner. Les principes logiques de la systématisation des organismes d’après les travaux de Wundt (Logique), Lotze (Logique), Sigwart (Logique). et de Carus, Sachs, Linné, Jussieu, Candolle, Cuvier, Agassiz, Darwin, Hæckel, Leuckart, Villot, — I. Les méthodes de classification. La méthode descriptive. La méthode génétique en général, et au sens large, c’est-à-dire la classification sur la base des parentés morphologiques. Le concept de type. La méthode génétique au sens étroit c’est-à-dire la classification sur la base de la parenté généalogique. — II. Possibilité de fixer le concept des organismes. Les catégories systématiques. Valeur des catégories systématiques et des concepts généraux.

L. Lange. Sur la portée scientifique de la loi de permanence de Galilée. Étude sur la valeur scientifique de la loi de la pesanteur, en grande partie à propos du livre de Streintz : « Principes physiques de la mécanique ».

Wundt. « Sensations inventées ». Sous ce titre, Volkelt a publié un article où il accuse la nouvelle psychologie d’admettre des sensations dont l’existence n’est nullement établie par l’observation intérieure : les signes locaux, les sensations d’innervation musculaire, lui paraissent de cette catégorie des « sensations inventées » parce qu’elles ne sont pas données par la conscience. Personne, dit Wundt, ne nie que les sensations simples ne sont jamais données dans la conscience ; ce sont des résultats d’une abstraction psychologique à laquelle nous sommes contraints par la nature complexe de toutes nos’expériences internes. Mais ces signes locaux et ces sensations d’innervation hypothétiques ne peuvent pas plus être niés que les atomes des physiciens et des chimistes, sous prétexte que personne ne les a vus. Volkelt n’explique pas bien ce qu’il entend par sensation. La langue manque d’un mot qui exprime sans aucune équivoque ces éléments de la conscience qui se révèlent par l’analyse de faits de conscience réels et complexes. En prenant le mot sensation dans ce sens restreint, je n’entends pas par là des phénomènes inconscients et j’admets avec Volkelt qu’il ne faut considérer comme sensation réelle que ce qui est conscient. Volkelt prétend éliminer ces éléments hypothétiques. Certes, il faut user le moins possible des hypothèses ; mais Volkelt est-il en état d’expliquer à l’aide de la seule observation intérieure la formation du champ visuel, les phénomènes de vision binoculaire, le développement des représentations de mouvements, la formation des perceptions tactiles dans l’espace, etc. ? Les philosophes comme lui ne s’occupent pas des détails ; ils ne s’inquiètent pas de rendre compte des désordres de localisation, des illusions optiques, etc, Cependant la justesse d’une théorie se prouve, non par des explications en