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ANALYSES.tielle. Anciennes religions, etc.

tamienne ou sémitique septentrionale pour la distinguer des autres Sémites, ceux du sud, les Arabes et les Éthiopiens, qui, à ce qu’il paraît, n’ont jamais habité ni traversé la Mésopotamie et sont restés plus long-temps dans le berceau commun de la race, l’Arabie centrale. »

Livre troisième. La religion des Phéniciens et celles des Israëlites pp. 257-508).

Introduction.

Chap. I. Origine des Phéniciens et rapport ethnique entre eux et les Israélites.

Chap. II, Sources pour l’étude de la religion des Phéniciens, ses éléments constitutifs, son développement historique probable.

Chap. III. Des noms généraux de la divinité chez les Phéniciens.

Chap. IV. La religion de Gébal ou Byblos.

Chap. V. La religion de Paphos et d’Askelon.

Chap. VI. Eshmoun et les Cabires.

Chap. VII. Les dieux plus sévères de Tyr et de Sidon.

Chap. VIII. État religieux des Hébreux dans le pays de Goshen.

Chap. IX. Le yahvisme primitif et Moise.

Chap. X (XI par suite d’une erreur typographique). Le yahvisme mosaïque de Samuel jusqu’au schisme des dix tribus.

Chap. XI (XII). La lutte du yahvisme mosaïque pour la suprématie, de la sécession des dix tribus à la ruine du royaume d’Israël.

Chap. XII (XIII) L’idéalisme des nouveaux prophètes en lutte avec la tendance réaliste de plus en plus accentuée de la religion d’Achaz et Amon.

Chap. XIII (XIV). Réalisation temporaire de l’idéal prophétique. Réforme de Josias ; le Deutéronome.

Chap. XIV (XV). La catastrophe et son lugubre prophète.

Chap. XV (XVI). Caractère de la religion d’Israël.

On voit que le troisième livre occupe à lui seul la moitié du volume, et, dans celui-ci, la religion israélite, des anciens temps à la destruction de Jérusalem par les Chaldéens, les trois quarts. Cette proportion était légitime, l’abondance de nos renseignements sur Ia religion israélite étant supérieure sans contestation à ce que nous possédons sur les autres parties du vaste domaine exploré par M. Tiele. D’autre part, en mettant cette religion en un rapport intime avec celle des Phéniciens, l’auteur s’est conformé aux résultats les plus avérés de l’histoire ancienne : il en traite explicitement dans son premier chapitre. Les portions de ce livre, consacrées aux Phéniciens, sont traitées avec le soin, la compétence, la sûreté qu’on attendait. Voici le jugement porté par M. Tiele sur le développement religieux de ce peuple de marins et de commerçants : « Autant que nous pouvons en juger par le peu que nous savons, la religion des Phéniciens s’éleva incontestablement au-dessus des cultes de la nature des Syriens et des Cananéens. Elle marque un effort pour atteindre à la conception spiritualiste de la divinité, et la place prépondérante qu’y tient l’adoration du feu, le moins