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de race kimrique. 3o La stature et la largeur sont égales surtout chez les individus de stature moyenne.

D’après les résultats publiés par la majorité des auteurs, l’extension en largeur dépasse de 4 l’extension en hauteur rapportée à 100 ; chez les délinquants, le rapport est plus élevé. Sur 800 délinquants, ce rapport est supérieur chez 185 individus, c’est-à-dire dans le quart des cas. On peut donc dire, au point de vue de l’anthropologie criminelle, que les délinquants se rapprochent des races primitives par leur grande extension en largeur.

Lombroso. Homicide et vol par amour chez l’aliéné. — Lombroso rapporte trois observations confirmant l’existence de la forme qu’il a appelée amour muet des fous et qui est spéciale aux individus chastes. Ce n’est là, à vrai dire, qu’une variété clinique de ce délire systématisé primitif, dont les aliénistes allemands et italiens ont poursuivi l’étude avec tant d’ardeur dans ces dernières années. Dans les deux premiers cas, les idées de persécution se mêlent aux idées de grandeur et aux idées érotiques pour former un délire complexe qui conduit fatalement le malade à une tentative de meurtre. Le troisième cas est emprunté au beau livre de Renan (Souvenirs d’enfance, la fille du broyeur de lin).

Marro et Lombroso. Physionomie des femmes criminelles (avec une table). — Cette étude d’anthropologie établit que la plupart des femmes criminelles possèdent les caractères physiques dont la réunion forme le type criminel : mâchoires volumineuses, asymétrie faciale, zigomes saillants, prognatisme, physionomie virile, etc. — Marro. La main des criminels. — Marro et Lombroso. Réflexes tendineux chez les criminels. — Marro. Distribution des tatouages suivant le crime et suivant la récidive. Nous nous bornons à transcrire ces titres d’articles, qui attestent l’activité avec laquelle Lombroso et ses amis recherchent les caractères physiques pouvant servir à distinguer le délinquant de l’homme sain et normal.