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REVUE DES PÉRIODIQUES ALLEMANDS


VIERTELJAHRSSCHMFT FÜR WISSENSGHAFTLICHE PHILOSOPHIE

Année 1880.
IIIe livraison.

A. Horwicz : Sur la théorie des sensations générales.

(Zur Lehre von den Körperlichen Gemeingefühlen.)

Horwicz se propose ici de combler, dans une certaine mesure, une lacune importante de son Analyse qualitative de la sensibilité (Analyse der qualitativen Gefuchle). Les sensations générales, que l’on rattache parfois à un sixième sens, désigné sous le nom de sens vital, comprennent toutes les sensations qu’éveille en nous le fonctionnement de la vie physiologique. On sait dans quelle étroite dépendance sont nos dispositions morales, des états confus de bien-être et de malaise, que traverse l’organisme, ou des sensations mieux définies qui caractérisent la faim, la soif, l’appétit sexuel. Chaque organe, chaque tissu, chaque fonction physiologique même donnent naissance à des sensations spéciales, qui habituellement demeurent ignorées de la conscience, mais qu’un effort d’attention permet de reconnaître. Il est toutefois malaisé de définir la nature et de démêler les causes de ces sensations confuses. On en peut cependant essayer l’étude, en distinguant les sensations communes à tous les organes et tissus des sensations particulières, spéciales à chaque organe ; et en divisant, à leur tour, les premières en sensations normales, qui sont généralement inconscientes, et en sensations distinctes. Horwicz entreprend dans une rapide analyse de décrire et d’expliquer, par des raisons physiologiques, les sensations qui se rapportent aux fonctions musculaire, nutritive, respiratoire et sexuelle ; mais il ne se fait pas illusion sur l’insuffisance et le caractère provisoire des vues théoriques qu’il propose.

E. Laas : La causalité du mot (fin).

L’individu, dans sa lutte contre la nature, a besoin de s’appuyer sur ses semblables : il continue l’œuvre de ses devanciers et prépare celle de ceux qui le suivront. Ainsi se constitue un capital commun à l’humanité entière, et transmis d’une génération à l’autre par les voies diverses de l’hérédité, de la tradition, de l’éducation, de la propriété ; et ce capital se compose de tous les perfectionnements physiques et moraux, de toutes les richesses intellectuelles et industrielles, de tous