après que l’excitation a pris fin, paraît revenir à son état primitif. On a pu par les méthodes très précises de l’électricité physiologique apprécier le temps que dure l’oscillation électrique (variation négative) d’un nerf excité. Cette durée est moindre qu’un centième de seconde.
Toutefois on se tromperait si l’on croyait qu’il faut considérer le retentissement d’une excitation comme terminé, d’une part, pour la moelle, quand les convulsions ont pris fin, d’autre part, pour le nerf, quand la variation négative a cessé. En réalité, le retentissement d’une excitation est bien plus durable.
L’analogie entre une secousse musculaire et une vibration nerveuse est très frappante, et, toutes les fois qu’on établit cette comparaison, on en retire un très grand avantage. Prenons donc le tracé d’une secousse musculaire (fig. 1), et nous verrons que la durée de la secousse est très grande, relativement à la brièveté de l’excitation.
Dans cette figure, le petit trait transversal de la ligne S indique l’excitation électrique qui dure à peu près la vingt millième partie d’une seconde. La ligne supérieure D mesure le temps écoulé ; chaque oscillation de cette ligne représente le centième d’une seconde. Les oscillations en effet sont celles d’un diapason qui vibre cent fois par seconde. Quant à la courbe principale de la ligne MQ, elle indique le mouvement du muscle. On voit qu’après une excitation unique il y a un mouvement très prolongé, mouvement qui dure près de deux dixièmes de seconde, c’est-à-dire près de mille fois plus longtemps que l’excitation qui l’a déterminé. On en jugera bien par l’inspection de cette figure. Après vingt oscillations du diapason D, le muscle MQ n’est pas encore revenu à son point de départ.
Ce retentissement dans le muscle ou dans le nerf d’une excitation brève est même beaucoup plus prolongé qu’il ne le paraît, si l’on examine les courbes myographiques. En effet, différentes conditions (dont nous n’avons pas ici à étudier le mécanisme) tendent à masquer la
