sivement une maladie de la volonté impulsive. Souvent une espèce de honte semblait retenir cette malade, que je commençais à considérer comme décidément convalescente. Pendant deux, trois jours, elle cessa de parler, puis, grâce à de nouvelles sollicitations, la parole lui revint, jusqu’à ce qu’enfin de son propre mouvement elle prit part aux conversations qui s’engageaient autour d’elle… Cette guérison est une des plus étonnantes que j’aie vues dans ma vie[1]. » L’auteur ajoute que le rétablissement fut complet et durable.
Cet état d’inertie morbide dont l’aboulie est le type, où le « je veux » n’est jamais suivi d’action, montre combien la volition à titre d’état de conscience et le pouvoir efficace d’agir sont deux choses distinctes. Sans insister sur ce point pour le moment, arrêtons-nous à ce fait de l’effort, capital dans la psychologie de la volonté, et qui fait défaut ici.
Le sentiment de l’effort musculaire a été étudié par M. William James[2] d’une manière si approfondie et si rigoureuse qu’il n’y a pas lieu d’y revenir et qu’il suffit de rappeler brièvement ses conclusions. Ce physiologiste a montré