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ments volontaires et non les points de départ véritables du mouvement. On pourrait plutôt les assimiler aux organes sensibles périphériques qu’aux appareils moteurs des cornes antérieures de la moelle… Ces centres seraient donc psycho-moteurs, parce qu’ils commandent par leur action toute psychique à de véritables appareils moteurs… Nous pensons que les différents points indiqués comme centres moteurs des membres, de la face, etc., correspondent aux appareils qui reçoivent et transforment en incitation volontaire les sensations d’origine périphérique. Ce serait des centres volitifs et non de véritables centres moteurs[1]. »

Malgré cette question pendante, dont la solution intéresse la psychologie au moins autant que la physiologie, malgré les dissentiments de détail que nous avons négligés, notamment les incertitudes sur le rôle du cervelet, on peut dire avec Charlton Bastian que, si depuis le temps de Hume nous n’avons pas encore appris, dans le sens complet du terme, les moyens par lesquels les mouvements de notre corps suivent les commandements de notre volonté, nous avons du moins appris quelque chose sur les parties principalement intéressées et par conséquent sur la route que suivent les excitations volontaires.

  1. François Franck, loc. cit., p. 577, 578.