concrets tels que juger, raisonner, combiner, calculer, etc.
Toutefois, cela ne nous instruit guère. Un procédé plus rigoureux, plus scientifique, c’est de la caractériser d’après son mécanisme propre et d’après ses résultats.
L’activité de la pensée, de la connaissance, me paraît réductible à deux opérations fondamentales : l’analyse, la synthèse. Elle dissocie, sépare ou elle associe, réunit.
1oLa dissociation est provoquée par la nature même des choses et des événements. Dans notre expérience de tous les moments, une qualité quelconque (par exemple la blancheur) nous est donnée comme coexistante avec d’autres qualités très différentes et très variables. Par suite, il s’établit une disjonction, une séparation dont l’effet est de lui conférer une sorte d’existence quasi indépendante. C’est le début de l’abstraction. Nous n’avons point à retracer le développement ascendant de la faculté d’abstraire, allant des images génériques aux formes inférieures, puis moyennes, puis supérieures où il n’y a plus dans la conscience qu’un signe qui recouvre un savoir potentiel qui peut être ramené dans la con-