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V

Pour terminer, il reste à traiter une question que jusqu’ici j’ai volontairement écartée ; c’est le rapport entre la « cérébration inconsciente » et notre hypothèse sur la nature de l’inconscient fait de représentations motrices potentielles ou actuelles. On sait que ce terme a été choisi vers le milieu du siècle dernier par quelques physiologistes (Laycock, Carpenter, etc.) qui méthodiquement et avec de nombreuses observations à l’appui ont éclairé cet aspect de la vie psychique entrevu et décrit trop vaguement avant eux.

Puis, ce terme s’éclipse devant un nouveau — la subsconscience — qu’on applique à beaucoup d’états anormaux, tels que le somnambulisme, l’hypnotisme, l’écriture et la parole automatiques, le dédoublement de la personnalité et bien d’autres encore.

Mais, comme le fait remarquer Peirce (art. cité, p. 325) la subconscience n’est pas seulement une manifestation psychique, elle n’existe que par des conditions cérébrales. Myers lui--