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blème épigraphique, mais au milieu d’un décor qui ressemble à une mise en scène d’opéra bien réglée[1].

Les autres, les plus nombreux, sont exubérants, extravagants, en état de changement perpétuel au gré des influences organiques ou émotionnelles. La facilité avec laquelle ces rêves s’effacent le plus souvent — à ce point qu’on ne se rappelle que ceci, qu’on a rêvé — montre qu’à travers la subconscience, on entrevoit le travail de l’inconscient. Combien de solutions et de créations restent enfouies, incapables d’entrer dans la conscience faute de conditions d’existence qui échappent à notre ignorance.

Il y a des formes de maladie mentale, telles que la manie, qui, par le flux incoordonné des représentations et l’excès des manifestations motrices, rappellent le tableau des processus inconscients tracé par Messer : « J’admets, dit-il, que les processus psychiques sous-jacents à une pensée explicitement formulée, peuvent suivre

  1. Ce rêve a été rapporté un peu partout, notamment dans Jastrow, loc. cit., chap. vii.