de notre hypothèse, une question se pose. Nous avons rejeté toute interprétation intellectualiste de l’inconscient parce qu’il est, de sa nature, en dehors des formes de la connaissance ; mais ne pourrait-il pas être interprété en termes de sentiment ?
Je ne connais qu’une tentative de ce genre ; s’il y en a d’autres, on n’en a pas abusé. Telle me paraît du moins la thèse soutenue par Bazaillas dans son livre : La musique et l’inconscient où il cherche une explication dans « l’affectif pur » ; quelques passages choisis donneront une idée nette de sa théorie.
D’abord, son attitude est franchement anti-intellectualiste. « L’inconscient, dit-il, est une conscience à l’état pur, une conscience d’où la représentation s’est retirée » (p. 191). « Sa condition est végétative et irréductible à l’intellectualité » (p. 192). « L’inconscient est de l’irreprésenté ; il reste toujours une conscience affective, à l’état libre, détachée de tout schéma moteur » (p. 239). À la vérité, il écrit ailleurs : « Il est la vie des tendances, saisies à leur moment d’origine. »
M. Bazaillas signale aussi l’importance de la