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explicite. Ils se bornent à l’admettre comme un x, comme un postulat nécessaire pour la compréhension d’un très grand nombre de faits. D’autres, plus hardis, ont risqué des hypothèses : elles sont réductibles à deux catégories.

La première, très claire et sans équivoque, est purement physiologique : l’activité inconsciente est « cérébrale », rien de plus, et sans aucun caractère psychique.

L’autre est psychologique. Elle a été présentée sous des formes différentes, en des termes différents (moi subliminal subconscient, couches ou niveaux de conscience, etc.) ; mais elles concordent toutes sur un point : c’est que l’inconscient est toujours, à un degré quelconque et sous une forme quelconque, une modalité de la conscience.

L’autre hypothèse est trop simpliste ; celle-ci est équivoque, car, sans s’en apercevoir, par une prestidigitation verbale, on refoule la conscience jusqu’à un arrière-fond où rien ne dénote sa présence. Elle est une connaissance, au moins vague, de nos états intérieurs ; dépouillée de cette marque essentielle, elle n’est plus elle-même, il y a autre chose à sa place. L’acteur,