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Aussi l’usure des zincs ordinaires dans l’acide à l’huile s’accélère-t-elle avec rapidité quand on prolonge l’expérience.

La présence de l’acide nitrique libre (dans les mélanges eau acidulée et nitrate de soude) augmente considérablement l’attaque des zincs.

L’addition d’un peu de sulfate d’ammoniaque, dans l’eau acidulée ou dans une dissolution de bisulfate de potasse, atténue beaucoup l’usure des zincs. Je ne sais pas pourquoi.

L’addition du sulfate de cuivre dans l’eau acidulée augmente énormément l’action locale ; le cloisonnement du zinc est indispensable dans de pareils mélanges.

L’utilité de l’amalgamation du zinc dans les couples du genre Daniell a été souvent contestée : l’expérience démontre que le mercure réduit la perte de moitié dans une solution de sulfate de cuivre à 150 pour 1000.

Dans le mélange chromique, l’emploi du zinc ordinaire est presque impraticable ; l’usure du zinc amalgamé s’y accélère rapidement. Seul, l’alliage zinc et mercure permettrait un contact longtemps prolongé. Tandis que le zinc amalgamé perd vite son éclat pour prendre une teinte noirâtre, l’alliage devient de plus en plus brillant, jusqu’à usure complète.

Il reste brillant aussi au contact des liqueurs cuivriques. Dans les autres liquides, les zincs alliés se criblent de piqûres. Ces nombreux petits trous se creusent très profondément dans le mélange nitrique.

L’ensemble de ces observations démontre que les alliages zinc et mercure doivent être généralement préférés au zinc