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mandés comme économiques, parce qu’ils permettent d’utiliser les rognures de zinc : singulière économie qui consiste à mettre en manipulation plusieurs kilos de mercure à 5 francs, pour tirer parti d’un kilo de débris à 40 centimes !

Il m’est revenu que Leclanché avait tenté, autrefois, l’emploi des alliages solides de zinc et de mercure. On ne sait pas s’il a réussi à les fabriquer à bas prix ; rien ne témoigne qu’il en ait pratiqué ou proposé l’usage.

D’autres électriciens ont recherché ces alliages. Mais M. J. Duboscq et M. Dronier sont les seuls, à ma connaissance, qui aient su les obtenir. M. Dronier en a montré et vendu à l’Exposition universelle de Paris (1878). Depuis, il a laissé cette affaire et abandonné ses procédés au domaine public.

D’ailleurs, ni M. Dronier, ni aucun des inventeurs, et des auteurs qui ont travaillé ou écrit sur les piles n’ont donné, sur l’usure locale des zincs diversement préparés, baignés dans diverses liqueurs, des chiffres d’expérience comparatifs. Il m’a paru utile de traiter cette question.

J’ai donc prescrit une série d’expériences sur des zincs nus et amalgamés, en contact avec les liquides les plus usités, pour déterminer l’importance de l’action locale dans chaque combinaison. Ces expériences ont été exécutées avec beaucoup de soin, dans mon laboratoire, par mon préparateur M. Merthes, et au laboratoire de la Société générale des Téléphones, par M. André Reynier. Les résultats obtenus de part et d’autre présentent une concordance satisfaisante ; on peut accorder confiance aux chiffres obtenus.

On a employé, dans tous les essais, des zincs cylindriques,