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dissolution de sel marin. Ce sel étant un produit comestible, on est sûr de l’obtenir toujours parfaitement neutre. On fait dissoudre 200 parties de sel dans 1000 parties d’eau et l’on filtre la dissolution sur du papier.

La f. e. m. du couple zinc amalgamé, cuivre, eau salée, est 0,82 volt à la température de 13 à 15 degrés centigrades ; j’ai retrouvé cette valeur dans toutes les mesures que j’ai faites, en comparaison avec un étalon P. O. auquel j’attribuais 1,079 volt. Sa résistance est 1 à 2 ohms, valeur négligeable devant les résistances de 1000 à 20 000 ohms qu’on peut donner aux circuits galvanométriques.

Fermé sur une résistance de 820 ohms seulement, l’étalon perd moins d’un centième de sa force en une heure. On peut donc admettre qu’il ne varie pas sur un circuit très résistant, pendant le peu de minutes nécessaires à une lecture. Il se prête ainsi aux mesures par les méthodes galvanométriques ; il peut, à fortiori, servir aux mesures par l’électromètre ou par le condensateur : dans ces circonstances, sa fixité est absolue.

La constance relative de ce couple s’explique aisément : Quand l’intensité du courant est très faible, la formation des produits d’oxydation, par l’action de l’air, sur la surface considérable du cuivre, l’emporte sur l’action réductrice de l’électrolyse, et maintient la force électromotrice à sa valeur maxima. La très petite quantité de zinc[1] dissoute pendant

  1. Un courant de un milliampère dissout 0,00002 gramme de zinc par minute, et réduit un poids de cuivre un peu moindre.