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III


Ton progrès toujours grandissant
Ignore les passions viles ;
Il ne marche pas brandissant
La torche des guerres civiles,
Et ne traîne pas dans tes villes
Un oripeau taché de sang.

Déjà ton ardente prunelle
Perce l’ombre de l’avenir :
Un autre siècle se révèle !
Vois-tu le Monde rajeunir
Et sur les nuages venir
La génération nouvelle ?

Flottant sur l’onde des ruisseaux,
Les vieux chênes des deux Belgrades
Descendent dans les vastes eaux,
Et les pins légers des Sporades
Dans les bleus chantiers de tes rades
Se changent en hardis vaisseaux !