lignes pondérées, inspirées de l’art antique, pour retrouver l’élan de verticalisme qui est le legs de l’architecture du moyen âge.
Mais, dans les projets de Michel-Ange, il y avait des points qui ne pouvaient plaire, et qui, par la force des choses, devaient être plus tard abandonnés : ce sont le plan et la façade. Sa façade se composait d’un portique formé de colonnes détachées portant un fronton, suivant la plus pure théorie antique. Quant au plan, c’était le retour à la croix grecque, au monument symétrique conçu par Bramante, et ayant au point de vue religieux les mêmes inconvénients. C’est que Michel-Ange est avant tout un artiste. Plus tard, quand la Contre-Réforme aura poursuivi son œuvre, les idées chrétiennes imposeront la construction d’une nef ; mais, pour l’instant, Michel-Ange, ayant conçu sa coupole, lui subordonne tout : il ne veut pas qu’une longue nef en diminue l’effet, ni qu’une façade trop haute vienne lutter avec elle par ses lignes ascensionnelles.
Si l’on compare l’œuvre de Michel-Ange avec celle de ses précesseurs, on voit que tout se simplifie : de toutes les délicatesses de Bramante, de toutes les complications de San Gallo, il ne reste rien. Quatre piliers pour supporter la coupole, des murs suivant le contour des quatre nefs, et ce fut tout.
À l’extérieur, les murs prennent, au point de vue esthétique, une importance de premier ordre. Par la manière dont Michel-Ange les traite, il se montre aussi grand que dans la conception de la coupole elle-même. On y trouve