définition, et par définition seulement, indépendantes ou dépendantes, selon que leur définition n’impliquera pas ou impliquera quelque relation entre leurs valeurs : « Lorsque nous parlons de dépendance entre diverses grandeurs, nous n’entendons jamais parler que d’une dépendance résultant de la définition des grandeurs et non pas d’une dépendance résultant d’une loi physique ; en sorte que les grandeurs, logiquement indépendantes, peuvent ne pas être physiquement indépendantes[1]. »
De ces grandeurs, celles qui astreignent le système à avoir la même valeur, à tout instant, pris isolément, définissent sa nature. Les autres, variables selon l’instant, définissent son état.
« Considérons les grandeurs indépendantes qui suffisent à représenter complètement les propriétés d’un système à l’instant isolé t. Les unes, A, B,… L, définissent la nature du système ; les autres, α, β,… λ, définissent son état. Si Ton conserve aux quantités A, B,… L leurs valeurs, et si l’on donne aux variables α, β,… λ, d’autres valeurs α’, β’, λ’, on aura la représentation d’un autre état du même système.
« Imaginons ainsi une suite continue d’états différents du système, c’est-à-dire une suite continue de groupes de valeur des quantités α, β,… λ. Fixons successivement notre attention sur ces divers états dans l’ordre qui permet de passer d’une manière continue de l’un à l’autre. Pour désigner cette opération toute intellectuelle, nous dirons que nous imposons au système une modification virtuelle[2]. »
Toute modification réalisable correspond à une modification virtuelle, mais la réciproque n’est pas vraie.
« Le mot mouvement ne prend de sens pour un système qu’autant qu’on envisage ce système pendant un certain laps de temps, si court soit-il… Nous dirons que le mouvement du système, à l’instant t est défini si l’on connaît non seulement l’état du système, mais encore la grandeur et la
