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DES ÉTRANGERS EN CORÉE.

taux, de ses droits de souveraineté recouvrés, a justifié, jusqu’à un certain point, les inquiétudes manifestées par ceux qui s’opposaient à l’abandon des privilèges résultant des anciens traités. C’est une raison de plus pour qu’on n’accorde pas, sans une expérience assez longue, la même faveur à un pays sous le protectorat japonais[1].




  1. Telle paraît être l’intention des gouvernements intéressés. M. A. Gervais écrivait à ce sujet, dans son rapport à la Chambre des députés sur le budget des affaires étrangères pour l’exercice 1906 : « L’établissement du protectorat japonais ne signifie pas l’abandon ipso facto de notre droit de juridiction exterritoriale en Corée. Il est à présumer au contraire que nous maintiendrons aussi longtemps que possible ce privilège ». Journal officiel du 21 décembre 1905, doc. parlem., Chambre, annexe no 2661, p. 1142.