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LA CONDITION JURIDIQUE

en 1899. Situé à la limite de deux riches provinces agricoles appelées les greniers de l’Empire, ce port a une population de 1.200 indigènes, 150 Japonais et quelques Chinois.

7o Syeng-tjin, situé entre Gensan et l’embouchure du Toumène et ouvert en 1899. La population est de 500 indigènes et 40 Japonais.

8o Masampo au sud, ouvert en 1899.

À ces ports, il faut ajouter les villes de :

9o Hpyeng-yang, chef-lieu de la province du même nom, ouvert en 1899, qui avait en 1900, 150 résidents japonais et 60 chinois, plus quelques missionnaires américains et français.

10o Kieung-heung, à la frontière de Sibérie, et ouverte en 1888, mais exclusivement au commerce russe.

11o Séoul, la capitale de l’Empire, avec une population de 194.000 habitants qui possède une colonie japonaise de 1.000 membres et environ 100 Occidentaux, Européens et Américains. Il n’y a pas de quartier spécial pour les étrangers qui sont les membres des légations, des missionnaires, des fonctionnaires étrangers du gouvernement et des commerçants.

En 1903 et en 1904 le gouvernement coréen a ouvert au commerce international les ports de :

12o, 13o et 14o An-toung, Yougampho et Wi-djiou[1].

L’ouverture aux étrangers de certains ports et de quelques villes de l’intérieur a eu sur le développement du commerce extérieur de la Corée une influence bienfaisante. Ce commerce, qui ne dépassait pas 7 millions de francs en 1884, au moment de la signature des traités avec les puissances étrangères, s’est élevé à 70 millions de francs en 1903. Il faut d’ailleurs remarquer que le Japon, qui a le plus de résidents en Corée, participait à ces chiffres pour un tiers[2].

  1. V. sur les ports ouverts, Hamilton, op. cit., p. 170 et s. ; Smith, European settlements in the Far East, Londres, 1900, p. 48 et s. ; Georges N. Curzon, Problems of the Far East, Londres, 1894, p. 88 et s. ; Catellani, I « settlements » europeie i privilegi degli stranieri nell’Estremo Oriente, 2e partie : Sviluppo dei « settlements » e loro ordinamento giuridico, Venise, 1903, p. 57 et s. ; Madrolle, Chine du Nord et de l’Ouest et Corée, Paris, 1904 : la Corée, par M. Courant, p. 20 et s.
  2. V. l’augmentation progressive du commerce extérieur de la Corée depuis 1899, dans le Bulletin du Comité de l’Asie française, 1904, p. 399. V. aussi, Asakawa, The russo-japanese conflict, Westminster, 1904, p. 19 et s. ; Pierre Leroy-Beaulieu, Les Japonais en Corée et en Mandchourie, dans l’Economiste français du 22 sept. 1906, p. 422.