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DES ÉTRANGERS EN CORÉE.

Les villes et les ports ouverts sont les suivants :

1o Fousan, sur la côte sud, où les Japonais avaient depuis plusieurs siècles un établissement, et qui a été ouvert aux autres nations en 1883. La ville a une population indigène d’environ 5.000 habitants. En 1898, les résidents étrangers y étaient au nombre de 22 Européens, 85 Chinois et 6.249 Japonais, sans compter une population flottante de pêcheurs japonais montant 6.000 bateaux[1].

2o Gensan, dans la baie de Broughton, ouvert au commerce du Japon en 1880 et à celui des autres nations en 1883. Ce port a une population totale de 17.000 habitants (en 1903). Les colonies étrangères y sont peu nombreuses, exception faite des Japonais ; ceux-ci, en 1900, y étaient établis au nombre de 1.500, habitant un quartier séparé. Les autres étrangers étaient à cette époque 100 Chinois et 20 Occidentaux.

3o Tchemoulpo, le principal port de la Corée, situé à l’embouchure du Han, ouvert au commerce étranger en 1883. Ce port avait en 1903 une population totale de 16.000 habitants, parmi lesquels on comptait 4.200 Japonais, 1.300 Chinois et 86 Occidentaux. Avant la guerre, les Russes avaient établi un dépôt de charbon dans l’île de Kyo-tong, en face le port.

4o Mokpo, sur une rivière, près d’une baie magnifique, ouvert en 1897, et qui, de ce fait, a subi une transformation considérable. Les quelques huttes indigènes, qui constituaient la ville avant cette époque, ont fait place à une cité étrangère comprenant plus de 1.200 Japonais et un grand nombre de Chinois.

5o Tchinnampo, sur le fleuve Taïtong, à soixante kilomètres de l’embouchure, ouvert à la fin de l’année 1897. La ville est éloignée de quarante milles par eau de la grande ville de Hpyeng-yang, la troisième de l’Empire, ce qui est destiné à favoriser son développement.

6o Kunsan, à l’embouchure du fleuve Yong-dang, ouvert

    avait surtout un caractère fiscal ; elle avait pour but de faire payer au Trésor les droits qui lui étaient dus. Mas-Latrie, Relations et commerce de l’Afrique septentrionale avec les nations chrétiennes au Moyen-âge, p. 187 et s. V. notamment le traité du 15 nov. 1186, entre la République de Pise et Abou-Yousouf-Yakoub, calife Almohade qui, dans son article 3, déclare les ports de Ceuta, Oran, Bougie et Tunis seuls ouverts au commerce. Mas-Latrie, Traités de paix et de commerce, etc…, avec les Arabes de l’Afrique septentrionale au Moyen-âge, p. 29.

  1. Les chiffres de la population dans les ports ouverts sont tous antérieurs à la guerre russo-japonaise.