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moi, un arrêt de la Providence qui ôtait du monde le plus méchant de tous les hommes. Nous nous enfermâmes ensemble pendant l’exécution et nous ne fîmes autre chose, en nous rappelant toutes les atrocités de cet homme, que de bénir la Providence de la justice qu’elle venait d’en faire.



Complainte sur le siège de Paris (1871)[1]


Non, jamais, sur cette terre,
on ne vit, en vérité,
pareille calamité
ni plus affreuse misère
que celle que l’on subit
sous le siège de Paris.

Paris ! cette ville aimable,
qui donc ose l’assiéger ?
serait-ce cet étranger
qu’avec un accueil affable
elle admettait dans son sein ?
Oui, c’est lui son assassin.


  1. Tirée d’un placard, imprimé sur quatre colonnes, qui se vendait dans Paris en février 1871. Elle est assez oubliée, aujourd’hui, pour mériter une place dans notre recueil. En haut du placard se trouve le nom de l’éditeur Matt. Au-dessous est représentée une porte de Paris gardée par la garde nationale. À droite un ballon s’élève.

    On lit ensuite, en gros caractères : Défense de Paris complainte et récit véridique des maux soufferts par la population parisienne pendant le siège.