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REVUE POUR LES FRANÇAIS

bâtons plus courts avec des pommeaux. Pierre prit la parole et je crois que ce fut lui qui, avec Jacques et Jean, indiqua dans quelle contrée, chacun devait se rendre. Chaque apôtre avait avec lui un ou deux disciples. Avant de se séparer ils s’embrassèrent les uns les autres et chacun donna aux autres sa bénédiction en leur imposant les mains. Ceux qui recevaient la bénédiction ne s’agenouillaient pas. Enfin, ils se séparèrent. Les apôtres portaient des robes sacerdotales blanches et par-dessus celles-ci de longs vêtements de couleur brune et grise. Ce double vêtement était relevé à l’aide d’une ceinture de cuir. Les jambes étaient couvertes par une courte tunique d’étoffe grise qui descendait jusqu’aux genoux et qui était fendue sur les côtés afin qu’ils puissent marcher plus facilement. J’eus alors la vision des différentes contrées du globe où ils se rendaient : j’en vis quelques-uns traverser les mers. Ils devaient se réunir encore pour la dernière fois, à la mort de Marie, puis se disperser de nouveau dans des contrées lointaines où ils atteignirent le terme de leurs travaux. »

Il était impossible de donner en quelques pages un résumé même succinct de l’épopée mystique. Mais il nous a paru intéressant de la signaler. Peu de personnes, en France, la connaissent et, en dehors de toute considération de prosélytisme, il y a là une œuvre qui égale souvent en beauté et parfois surpasse la divine comédie de Dante.


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LE PANGERMANISME



Dans le numéro d’avril de la Fortnightly Review paraît sous la signature de M. Chedo Mijatovich, diplomate serbe, une étude sur le Pangermanisme qui nous a paru sortir de la banalité des articles similaires. À ce titre, nous pensons que les lecteurs de la Revue pour les Français éprouveront quelque intérêt à voir passer sous leurs yeux les idées émises dans la revue anglaise.

M. Chedo Mijatovich aborde successivement deux questions : 1o  qu’est-ce en réalité que le Pangermanisme ; 2o  le Pangermanisme constitue-t-il un péril sérieux pour les autres nations. L’au-