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BIBLIOGRAPHIE

Il nous entraîne alors pendant 1.800 kilomètres, à l’intérieur, de Bangkok à Lophburi surnommée jadis le « Versailles de l’Extrême-Orient », sur les bords du Meping où se poursuit l’exploitation colossale des forêts de teck, à Kaheng et jusqu’à Rangoon en Birmanie, pour nous ramener ensuite à notre point de départ à travers les anciennes capitales.

L’ouvrage du commandant Lunet de Lajonquière précise à nos yeux la physionomie d’un pays jusqu’à présent très mal connu. Les Français, qui ont un intérêt particulier à étudier ces régions immédiatement voisines de notre Indo-Chine, doivent l’apprécier tout spécialement.




Navires et ports marchands, par Marcel Plessix. Un vol. in-12, broché. Librairie Berger-Levrault. (3 fr.).

L’heure est bien choisie pour présenter au public, chaque jour plus nombreux, que préoccupe notre déchéance maritime, une impartiale et consciencieuse étude où sont mis en lumière les défectuosités législatives auxquelles le présent état de choses est imputable, les exemples fournis par des nations étrangères, ainsi que les remèdes desquels on peut attendre le relèvement de notre marine marchande.

L’ouvrage de M. Marcel Plessix répond à toutes ces questions.

L’auteur ne s’est pas contenté de dégager ses opinions de l’examen des lois françaises ou étrangères sur la matière, et de la recherche, dans les documents officiels, des résultats produits par ces lois ; lui-même, au cours de nombreux voyages d’études où l’avaient conduit ses fonctions techniques, a visité des chantiers en France, en Angleterre, en Allemagne, au Danemark, aux États-Unis ; il a connu des étrangers doués d’une longue expérience maritime, près desquels il a puisé des données inédites ; il a, sur le terrain des affaires, pu juger par des faits concrets ce qui différencie nos procédés maritimes de ceux usités à l’étranger. De toutes les connaissances ainsi pratiquement acquises, le présent ouvrage conserve la trace ; il leur doit une grande part de son intérêt.

Nous n’osons dire que ce livre pourra plaire à tous, car il est conçu dans un esprit d’impartialité rigoureuse qui conduit parfois l’auteur à sacrifier certains appétits particuliers aux besoins généraux ; mais pour tous ceux que les affaires maritimes ne laissent pas indifférents, il présentera certainement un réel attrait ; tous y trouveront, à côté d’enseignements utiles, des opinions personnelles qui valent au moins qu’on les discute. C’est par une large diffusion de semblables travaux qu’on peut espérer accroître dans ce pays le sens des choses maritimes.




Marine française et marines étrangères, par Léonce Abeille, capitaine de frégate, sous-directeur de l’École supérieure de la Marine. Un vol. in-18 broché. Librairie Armand Colin. (3 fr. 50).

Examiner la situation mondiale et en déduire l’objectif maritime qui nous est imposé ; établir comment la marine française doit être constituée pour satisfaire aux exigences militaires, politiques et sociales de l’heure présente, et cela sans jamais perdre de vue la nécessité de ménager les deniers de l’État, — tel est l’objet que s’est proposé M. Léonce Abeille.

Son ouvrage nous montre d’une manière irréfutable que notre marine disposera toujours d’un budget insuffisant si nous ne faisons pas disparaître les abus qui le grèvent lourdement. Il fait voir com-