terminé d’avance, on répète ou bien le même son ou bien un autre qui est tantôt plus haut tantôt plus bas. L’auditeur doit écrire immédiatement son jugement sous l’une de ces deux rubriques : égal, différent. Si les deux sons sont dissemblables, on doit dire si le second est plus haut, plus bas, ou si le cas reste équivoque. Dans une première série de recherches, l’auteur n’a opéré que sur 5 sons différents. On juge bien plus exactement les cas de ressemblance que les cas de différence : un intervalle de 2′′ « donne la plus grande sûreté de jugement ; à 30′′ elle disparaît complètement. — Dans une seconde série de recherches, on a opéré avec 11 sons différents. — L’auteur arrive finalement à ces résultats : 1o que l’intervalle de temps entre le premier et le second son a une grande importance et que les erreurs croissent avec l’intervalle ; 2o qu’il en est de même pour la différence de hauteur entre deux sons ; l’erreur tendant à devenir nulle, quand les deux sons sont égaux. L’influence de la fatigue et de l’exercice est étudiée dans la dernière partie de ce mémoire.
Köhler. Sur les principaux essais pour formuler mathématiquement la loi de Weber. — Étude critique très soignée sur les diverses formules qu’on a données de cette loi. Après avoir traité la question de la possibilité d’une mesure de la sensation, l’auteur classe sous deux titres les formules qu’il passe en revue : 1o les lois psycho-physiques fondamentales : ce sont celles qui se placent surtout à un point de vue mathématique et par suite d’une grande généralité ; sous ce titre, il comprend Fechner, Wundt ; Delbœuf, Bernstein, Brentano et Plateau, — 2o les lois psycho-physiques expérimentales qui s’attachent le plus possible aux faits observés et essayent de les comprendre dans une formule exacte ; sous ce titre, il examine les théories de Helmholtz, Langer et G.-E. Müller.
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A. Herzen. Les changements de la conscience du moi. L’auteur avait établi dans un travail antérieur : 1o que la conscience (Bewusstsein) est unie à la décomposition fonctionnelle des éléments nerveux ; 2o que l’activité de la conscience est en, rapport direct de l’activité avec laquelle s’opère la décomposition fonctionnelle des éléments nerveux qui sont actifs ; 3o que l’activité de la conscience est en rapport inverse de la rapidité et de la facilité avec lesquelles se produit la direction (Fortleitung) centrale. De là il avait tiré ce qu’il appelle la loi physique de la conscience : La conscience est exclusivement attachée à la décomposition des éléments nerveux du centre ; son activité
- ↑ Rev. ph. 1885. IV, p. 475.
