Ch. Féré. Traité élémentaire d’anatomie médicale du système nerveux. 1 vol. in-8o, 495 pages. Paris, Delahaye, 1886.
Nous ne faisons que signaler aux lecteurs de la Revue cet important ouvrage, dû à la plume autorisée du Dr Féré ; l’auteur a voulu présenter, comme il le dit lui-même, un résumé d’anatomie descriptive et topographique comprenant les applications médicales les plus importantes et les mieux établies. Les services rendus par les traités d’anatomie topographique chirurgicale l’ont engagé à écrire cet ouvrage, qui a le mérite d’être le premier dans son genre. Bien que ce traité paraisse spécialement destiné aux physiologistes, les psychologues pourront le lire avec profit ; l’auteur, qui est bien connu du monde philosophique par ses importants travaux de psycho-physiologie, dont la plupart ont été publiés ici même, a eu soin de relever en passant toutes les dispositions anatomiques qui ont été mises en rapport avec une fonction psychique déterminée. Les psychologues auront intérêt à consulter les pages consacrées à la topographie cranio-cérébrale, aux circonvolutions cérébrales et aux fameuses théories des localisations cérébrales. L’auteur, sans s’attarder outre mesure sur ces questions, résume tous les travaux substantiels dont elles ont été l’objet, et conclut en donnant sa propre opinion, qui a d’autant plus de valeur qu’elle s’appuie presque constamment sur des recherches personnelles. On ne saurait souhaiter un guide plus circonspect et plus sûr. Un grand nombre de dessins, dont la plupart sont originaux, illustrent le texte ; l’auteur s’est fréquemment servi, dans la description topographique du cerveau, de la méthode des coupes.
REVUE DES PÉRIODIQUES ÉTRANGERS
Mind.
J. Dewey. — La psychologie comme méthode philosophique.
Cet article complète celui que l’auteur a antérieurement publié sous ce titre « Le point de vue philosophique ». C’est la psychologie et non la logique qui est la méthode de la philosophie, parce que, dans la psychologie, la science et la philosophie, le fait et la raison ne font qu’un. « L’homme, par là même qu’il a conscience de soi, est un univers individualisé ; par suite sa nature est la matière propre de la philosophie et, prise dans sa totalité, sa seule matière. La psychologie est la science de cette nature, et aucun dualisme en elle ou dans la manière de la considérer, n’est soutenable. »
Lloyd Morgan. Sur l’étude de l’intelligence animale. L’auteur
