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Je rappellerai ici quelques expériences[1] qui peuvent servir à établir la relation qui existe entre la paralysie dite psychique et la soi-disant inhibition : Sur certains sujets il est possible de déterminer des paralysies de ce genre en appliquant un diapason en vibration.

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Fig. 1. Effort soutenu normal (le tracé se lit de droite à gauche).

sur une zone dynamogène, céphalique ou autre. On pourrait croire que la vibration du diapason a ce qu’on est convenu d’appeler une action d’arrêt ; mais si on y regarde de plus près, on s’aperçoit qu’il s’agit d’un phénomène plus complexe, en apparence du moins. En effet, si avant de pratiquer l’excitation avec le diapason on place dans la main du sujet le récepteur d’un dynamographe, et qu’on lui

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Fig. 2. Effort soutenu sous l’influence d’un diapason en Ut ³.

fasse serrer l’instrument au moment de l’excitation, on voit qu’il y a une exagération très considérable de l’énergie de la contraction volontaire. On enregistre une secousse très haute, beaucoup plus haute que les contractions normales, et immédiatement après les contractions s’affaiblissent dans des proportions considérables ; et l’expérience est complète au bout de quelques secondes, c’est-à-dire qu’on a une paralysie absolue. Par conséquent, il y a un phénomène qui précède la paralysie, et c’est une exagération de la puissance motrice, ce qui peut faire présumer que cette paralysie est en somme une paralysie par épuisement. Lorsque l’excitation est très forte, l’épui-

  1. Bull. Soc. de Biol., 1886, p. 179.