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revue des périodiques

temps ; mais, pour produire le courant électrique, il n’y a pas besoin d’un temps additionnel. Il y a un rapport analogue entre les changements produits dans le cerveau et les états de conscience. — Après ces préliminaires, l’auteur expose son dispositif et sa méthode expérimentale ; il critique les moyennes obtenues par Kries et Auerbach. Le temps de la réaction peut être déterminé avec facilité ; mais il est difficile de faire la part de chacune des opérations comprises dans le temps total. En prenant le nombre moyen de 150 μ (mill. de seconde), l’auteur croit qu’il doit être partagé par moitié entre les processus qui se passent dans le cerveau et ceux qui se passent dehors. Ceux-ci comprennent : 1o la période latente dans l’organe sensoriel ; 2o le temps de transmission dans le nerf afférent ; 3o le transmission dans la moelle et le nerf afférent ; 4o la période latente dans le muscle. Les physiologistes ont essayé de déterminer ces temps séparément. L’auteur pense qu’en prenant le nombre ci-dessus 150 μ (temps pour la réaction lumineuse) 75 μ sont pris par les opérations cérébrales, le reste par la transmission et les périodes latentes (en adoptant 33 m. par seconde comme vitesse moyenne de transmission).

Les expériences pour les sensations lumineuses ont été faites en réagissant d’abord avec la main droite ou gauche (différence insensible entre les deux) ; moyennes : 150, 151, 146 ; puis, en réagissant avec les organes vocaux : dans ce cas la réaction est plus longue : 168, 170, 188, 176, etc. — Il a aussi étudié l’influence de l’attention ; il la ramène à trois formes concentrée, normale, distraite. Voici une moyenne pour les trois cas : 189, 201, 245.


Brain

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A Journal of Neurology. 1885, october. — 1886, january.

Mackeen Cattell : L’inertie de l’œil et du cerveau. L’auteur donne le résultat de certaines expériences faites au laboratoire psychophysique de Leipzig et qui ont été résumées ici (tome XXe, p. 448), d’après les Philosophische Studien. Dans sa conclusion, il insiste sur « les limites de la conscience », c’est-à-dire sur la question débattue du nombre d’états qui peuvent exister simultanément dans la conscience. Après avoir décrit les expériences de Wundt sur ce sujet, il soutient que la question peut être tranchée d’une manière plus nette, en ayant recours aux impressions visuelles. Il a trouvé que l’on peut percevoir simultanément de 3 à 5 lettres (le nombre varie suivant les personnes). De même aussi pour la perception simultanée de lignes, distantes chacune de 2 millimètres : en une seconde, on en perçoit de 4 à 6 suivant les personnes.

Dodds : Sur quelques affections centrales de la vision. L’auteur continue ce sujet, en étudiant la localisation des divers réflexes visuels et les tractus sensori-moteurs qu’ils mettent en jeu : Examen des