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ANALYSES.j. veitch. Institutes of Logic.

ceux qui s’intéressent aux questions philosophiques et sociales, comme par les philosophes de profession.

F. Picavet.

Ray. A text-book of deductive logic. In-12, XVI-311 pages. Londres, Macmillan, 1886.

Nous nous contenterons de signaler ce livre qui ne fait que résumer, à l’usage des étudiants, les théories logiques classiques. L’auteur a eu à cœur de suivre surtout les anciens. Il a fait aussi une part aux nouveautés. Il se sert des cercles pour faire la théorie du syllogisme ; il admet les inférences immédiates, quatre figures, et en même temps il adopte les vues de Hamilton sur le postulat de la logique et la quantification du prédicat. Il discute les objections de Mill contre la valeur du syllogisme, introduit dans son ouvrage un chapitre intéressant sur la logique de la probabilité, et termine par un appendice sur diverses controverses récentes. Le livre est bien ordonné, clair, et renferme après les chapitres les plus importants un certain nombre d’exercices où les professeurs de philosophie pourront puiser de bons sujets de devoirs.

G. F.

J. Veitch. Institutes of logic. 1 vol.  in-8, IX-552 pages. Edimbourg et Londres. Blackwood, 1885.

L’ouvrage de M. Veitch n’est pas seulement un livre classique, un text-book de logique, il peut servir, comme le remarque l’auteur dans la courte note qui sert de préface, non seulement aux étudiants, mais à tous ceux qui veulent se mettre au courant des hautes questions qui s’agitent entre logiciens. Ils y trouveront un système de logique un peu étroit peut-être, mais un vrai système et qui se défend avec vigueur contre les objections des adversaires.

Un des premiers chapitres leur fournira une vue assez exacte de l’histoire de la logique. Nous regrettons cependant que l’auteur ait trop sacrifié à la nomenclature des écrivains et pas assez à l’histoire de la science. Sans doute les changements que la logique a subis depuis Aristote sont peu nombreux ; cependant il s’en est produit quelques-uns et d’assez importants pour être notés et caractérisés même dans une brève notice. Quoi qu’il en soit, ce chapitre sera très utile aux jeunes logiciens, ne serait-ce que par ses indications bibliographiques. Tous les noms et tous les ouvrages n’y sont pas, mais il y a à peu près tout l’essentiel. Faisons cependant deux réserves : l’auteur n’attribue pas à Ramus autant d’importance qu’il en eut. Il y avait, au XVIe siècle, deux écoles de logique, la péripatéticienne et la nouvelle. Or, celle-ci recon-