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REVUE DES PÉRIODIQUES ÉTRANGERS


Mind
Octobre 1885. Janvier 1886.

J. Sully. La comparaison. — La psychologie anglaise a eu une tendance à négliger le côté actif des actes intellectuels ; la prédominance de la théorie de l’association a été favorable à cette tendance. Cet article se propose de réhabiliter le rôle de la volition dans la pensée par l’étude d’une opération fondamentale. La comparaison est un acte par lequel l’esprit concentre l’attention sur deux états mentaux pour établir un rapport de ressemblance ou de différence. Il faut la distinguer de l’acte passif et subconscient de discrimination et d’assimilation : dans la comparaison, il y a une co-fixation de l’attention sur deux objets à la fois. L’auteur se refuse à admettre que la ressemblance et la différence soient réductibles l’une à l’autre ; il les considère comme deux modes fondamentaux de la conscience. Il étudie les conditions générales qui gouvernent le processus de la comparaison ; il les divise en objectives et en subjectives. Quant à la comparaison elle-même, elle prend deux formes principales : 1o nous examinons deux objets pour noter soit une ressemblance, soit une différence : c’est la comparaison déterminée ; 2o nous comparons les objets sans relations spéciales avec leurs ressemblances ou leurs différences : c’est la comparaison indéterminée. L’auteur examine en détail ces deux formes et il souhaite qu’on applique à cette étude les méthodes de recherches exactes.

E. Montgomery. Espace et toucher (3e et dernier article). — La fonction musculaire n’entre pas comme élément constituant dans notre perception de l’espace, mais il est la base de cette perception. Ce sont les centres moteurs qui sont la véritable « matrice » de la réalisation de l’espace. Notre système musculaire tout entier possède un centre commun dans lequel les impressions sont senties comme localisées d’une manière définie : ce centre est le représentant de notre espace potentiel.

L’auteur s’appuie ensuite sur certaines données anatomiques et pathologiques, d’où il croit pouvoir conclure que les troubles du sens musculaire sont un symptôme des lésions de la couche optique.