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2e Figure, où le moyen terme est deux fois attribut (prae-prae).

Règle : Una negans esto, nec major sit specialis.

1o Una negans esto.

Si les deux prémisses étaient affirmatives, il arriverait, dit-on, que le moyen terme, étant deux fois attribut, serait deux fois particulier, Toujours la même erreur. Trouvera-t-on faux le syllogisme suivant ?

Le fils de Pierre est mon jardinier
Paul est mon jardinier,
Paul est le fils de Pierre.

2o Nec major sit specialis.

La seconde partie de la règle est fondée sur la première, du moins quand la majeure est affirmative. Car alors le grand terme, sujet d’une majeure particulière, est particulier ; mais comme la mineure, dans ce cas, doit être négative (Una negans esto), la conclusion sera négative ; le grand terme, particulier dans la majeure, sera universel dans la conclusion, contre la règle Latius hos… — Puisque la première partie de la règle est fausse, la seconde l’est aussi.

3e Figure, où le moyen terme est deux fois sujet (sub-sub).

Règle : Sit minor affirmans, conclusio particularis.

1o Sit minor affirmans.

Si la mineure, dit-on, était négative, la majeure devrait être affirmative (ce que je conteste), et le grand terme serait particulier comme attribut d’une proposition affirmative (ce qui est inexact). Mais la conclusion serait négative, et le grand terme y serait universel, contre la règle Latius hos

2o Conclusio particularis.

Puisque la mineure doit être affirmative (ce que je viens de contester), le petit terme, qui en est l’attribut, sera particulier (pas nécessairement) ; si la conclusion était générale, le petit terme y serait universel, toujours contre la règle Latius hos

Voici un exemple de syllogisme valable où les deux parties de la règle sont violées :

Pierre est mon père,
Pierre n’est pas voleur,
Aucun voleur n’est mon père.

4e Figure, où le moyen terme est attribut dans la majeure et sujet dans la mineure (prae-sub).

1re Règle : Si major affirmet, sit minor generalis.

En effet, dit-on, le moyen terme sera particulier dans la majeure, comme attribut d’une proposition affirmative. Et si la mineure est particulière, le moyen terme, qui en est le sujet, sera une seconde fois particulier, contre la règle : Aut semel… — Toujours la même erreur.

2e Règle : Si minor affirmet, sit conclusio particularis.

Car, dit-on, le petit terme, dans la mineure, est particulier, comme