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moi, la volonté progressivement formée et influant rarement sur le cours des pensées ; à l’unité primitive de la conscience, son unité toute factice et expérimentale. Conclusion : l’esprit n’est pas une substance, mais seulement un symbole de ce qui ne peut jamais tomber sous la pensée. — Point, non plus, de force, de cause finale, d’esprit substantiel dans la nature. M. Cesca démonte pièce à pièce le dynamisme et la téléologie si chers au nouveau spiritualisme. Nature et force sont deux termes corrélatifs, séparables seulement par abstraction. Les points inétendus de force (Boscowich) sont une hypothèse inconcevable. La force est une hypothèse scientifique, dont la métaphysique fait une cause finale. Rien, pourtant, ni en cosmologie, ni en biologie, ne s’explique que par la cause mécanique, la cause sans but. Il est aussi absurde de poser l’existence d’une providence et d’une divinité que de parler d’une finalité ou d’une pensée dans le Cosmos. La nécessité de la cause n’a rien à faire avec l’existence d’un Dieu. L’esprit humain n’a pas besoin, il n’a pas le droit de recourir à une cause transcendante : il doit s’arrêter à une cause mécanique, scientifiquement ultime.


Revista de España (Madrid).

Dans le fascicule du 10 juillet, un intéressant article de M. Serrano (Gonzalez). Il a pour titre l’Art naturaliste. L’idée qui inspire sa critique de l’art et du roman contemporains est celle de notre collaborateur M. Arréat : l’idéal esthétique et l’idéal moral sont deux (La Morale dans le drame, etc.).


Revista contemporanea (Madrid).

Exposition et critique de la doctrine de Kant, par Mariano Amador. — Anthropologie, par Alvarez Sereix.

B. P.

L’éditeur Sonnenschein vient de publier une traduction anglaise (avec introduction par M. J. Sully) et l’éditeur Trevisini est sur le point de publier une traduction italienne des Trois premières années de l’enfant de M. B. Perez. Ce dernier se dispose lui-même à publier L’enfant de trois à sept ans.