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Paraldéhyde. Dose de 1 à 3 grammes ; temps de réaction aux excitations lumineuses, pour trois sujets : 0,021 à 0,031, — 0,018 à 0,037, 0,028 à 0,036. Pour les réactions au son, le temps grandit de 0,017 à 0,028, — de 0,013 à 0,040, de 0,025 à 0,025.

Chloral. Dose de 0,50 à 1 gramme. Le temps de la réaction à l’excitation lumineuse a été, pour deux sujets : 0,021 à 0,027, — 0,020 à 0,035. Il a été pour le son : 0,015 à 0,025, 0,019 à 0,028. Un troisième sujet a donné pour la lumière 0,010 et pour le son 0,037 (à la dose de 0,50 gr).

Il ne nous est pas possible de reproduire les moyennes générales des réactions obtenues, pour les deux substances et pour les deux genres d’excitation, dans le temps de réaction avec discernement, et avec choix et discernement. Ces temps sont naturellement plus longs que ceux des réactions simples.

Pour celles-ci, il est constaté que le retard le plus grand s’obtient avec le chloral. À doses égales, l’intensité de ses effets est deux fois plus grande que ceux de l’autre substance. La durée de l’action des deux substances varie, d’ailleurs, d’un individu à l’autre, d’un jour à l’autre, abstraction faite des doses.

R. Acanfora-Venturelli : Sur la loi de la sensation de Bernstein. L’auteur examine les sept lois proposées par Bernstein pour la propagation de l’excitation dans le cerveau, et donne les raisons qu’il a de ne pas accepter la critique faite par ce dernier à la formule de Fechner. Les modifications apportées à la formule reposent sur de simples analogies ; c’est sans preuve que Bernstein nie d’abord la proportion logarithmique entre l’excitation et la grandeur de la sensation, et qu’il l’admet ensuite pour la propagation et l’intensité de l’excitation ; il n’est pas démontré que l’intensité de l’excitation reste inaltérée sur tout le parcours des fibres nerveuses ; enfin le principe revendiqué pour les cellules ganglionnaires n’a pas encore été vérifié par l’expérience.

G. Cesca : La métempirique. On sait que M. Cesca admet une philosophie scientifique, qui comprend une métaphysique bien différente de celle de M. Ardigò, une métaphysique empirique. Mais il fait rude guerre à la métempirique. On a vainement essayé de la fonder sur la raison théorique ou pratique, et sur l’idéal. Le sentiment paraissai pour elle un fondement plus solide. Il faisait d’elle une sorte de religion, mais non pas une espèce de savoir. Elle est loin de répondre aujourd’hui aux besoins émotionnels de l’homme. Pour enlever l’homme à la dépendance de la nature, pour l’exciter à remplir son devoir, et pour embellir sa vie, la philosophie seule suffit, je dis la philosophie scientifique.

Notes critiques. M. G. Sergi : La philosophie de l’évolution dans l’Université japonaise. Cette philosophie est devenue officielle au Japon. La voilà acceptée par l’enseignement universitaire ; les livres de