Il ne voit pas de salut pour les esprits en dehors de la doctrine qu’il professe.
La livraison se termine par une analyse étendue et très sympathique des récents ouvrages de morale de Sidgwick, que nos lecteurs connaissent déjà, et par l’échange d’arguments nouveaux et contraires entre Horwicz et Wundt, au sujet de la priorité des sentiments. Nous ne reviendrons pas sur cette polémique, qui a déjà occupé les numéros précédents.
La Revue républicaine reprend ses publications régulières. M. Bissolati analyse et apprécie la Philosophie expérimentale en Italie de M. Espinas. Il nie que les doctrines idéalistes aient concilié à la cause de l’unité nationale une bonne partie du clergé italien : ce que faisant, il nous semble méconnaître une vérité historique évidente, puisque les chefs du mouvement idéaliste primitif étaient des prêtres, et que leur doctrine, repoussée plus tard par l’autorité ecclésiastique, fut d’abord acceptée avec enthousiasme par le clergé. Si d’autre part M. Mamiani a rompu, comme le prétend l’auteur de l’article, si profondément avec l’Église, comment se fait-il qu’un bon nombre de prêtres se trouvent encore ses disciples ou ses alliés ? M. Bissolati regrette aussi que les origines de la philosophie naturaliste n’aient pas été mieux étudiées par notre collaborateur et que l’école idéaliste n’ait pas été l’objet d’un examen plus approfondi. Ni l’une ni l’autre recherche n’appartenaient au sujet choisi : la philosophie expérimentale de ce siècle. Un autre reproche plus fondé peut-être est celui qui porte sur l’omission de Geromini de Crémone, fort goûté de Broussais. « Malgré ces légères lacunes et omissions, le livre d’Espinas atteste une véritable connaissance du sujet. Il servira à donner aux empiriques italiens une conscience claire.de l’état où se trouvent leurs recherches, » état de formation il est vrai, mais par cela même d’évolution et de mouvement. La Revue républicaine, « désirant réaliser le vœu émis par M. Espinas, travaillera au progrès de l’école en s’éloignant de la politique journalière et en donnant une place de plus en plus large à la philosophie. »
Giovanni Bovio. Le suicide. — G. Rosa. Étude analytique sur la Réforme civile de P. Ellero. — Lazzarini. Science et morale.
Nous devons accorder une attention toute particulière à un article de M. Ardigò, intitulé Les Mamianistes et l’avenir de la philosophie. Des questions trop importantes y sont traitées et avec trop de vigueur dialectique pour que nous nous contentions de le mentionner.
M. Ferri ayant déclaré, comme on l’a vu, qu’une renaissance de la
