la réalité transcendante. C’est ce que Kant nous a fait entendre déjà par sa distinction si profonde du moi phénoménal et du moi nouménal, du caractère empirique et du caractère intelligible. Tant que persistera la confusion de l’âme et de l’esprit, la lutte des doctrines et la confusion des esprits continueront de défier les efforts des philosophes.
J. Capesius : La métaphysique de Herbart : son développement et sa valeur historique. Leipzig, Matthes. 1878. Ce n’est pas caractériser suffisamment la philosophie de Herbart que de l’appeler un rationalisme logique. Il est encore moins exact de lui opposer la doctrine de Kant et les théories de Fichte et de Hegel comme des formes différentes d’un même rationalisme psychologique. Capesius méconnaît enfin l’action de Kant sur Herbart, qu’il rattache de préférence à Leibniz et à Wolff.
Tobias Wildauer : La psychologie de la volonté dans Socrate, Platon et Aristote. 2e partie : Théorie platonicienne de la volonté. Innspruck, Wagner. 1879. Ce nouveau volume est une contribution aussi précieuse à l’étude de la psychologie qu’à celle de l’histoire de la philosophie platonicienne.
L’auteur montre avec succès qu’il n’est pas moins utile de suivre le développement d’une idée ou d’une théorie particulière dans toute la série des écrits d’un auteur ou d’une époque, que de s’attacher à un ouvrage ou à un auteur pour l’analyser isolément à tous les points de vue.
Hellenbach : Les préjugés de l’humanité. T. I. Vienne, Rosner. 1879.
L’auteur, qui s’est déjà fait connaître par Une philosophie du sens commun et par l’Individualisme, passe en revue dans ce premier volume les préjugés sociaux. Le suivant sera consacré aux préjugés scientifiques et philosophiques. Le 1er livre du présent volume traite des préjugés économiques et examine la question sociale et ses divers remèdes. Les préjugés politiques sont l’objet du second livre : les formules creuses du libéralisme parlementaire y sont spirituellement critiquées. Un troisième et dernier livre parle de la noblesse, des juifs, du duel, du mariage, des rapports sexuels, sous la rubrique de préjugés sociaux.
E. Laas : La causalité du moi (1er article).
Avant d’aborder le sujet spécial qu’il se propose de traiter, Laas passe en revue les diverses applications qui ont été faites du principe de causalité, dans le domaine de l’expérience. On appelle cause d’un
