NOTES ET DOCUMENTS
DE L’INFLUENCE DES MOUVEMENTS
Quoique les faits que je vais résumer aient été déjà, au moins en partie, exposés par divers auteurs, il ne sera peut-être pas inutile de les traiter ici sommaire ment, pour faire suite aux différents travaux entrepris sur le rôle psychologique des mouvements.
À chacun des organes sensitifs de l’homme ou des animaux se trouve annexé un appareil musculaire. Il n’y a pas seulement une rétine pour recevoir les excitations visuelles, une expansion du nerf acoustique pour être ébranlée par les ondes sonores, etc. ; mais encore il existe, à côté de ces membranes sensibles, toute une série de muscles qui servent à rendre plus précise l’excitation extérieure.
Ainsi, dès qu’une excitation lumineuse vient frapper la rétine, il y a une contraction (ou une dilatation) de l’iris ; il y a un mouvement du muscle ciliaire, qui détermine l’adaptation de l’œil à la distance de l’objet lumineux (accommodation) ; il y a aussi des mouvements associés des muscles de l’œil, pour que l’objet extérieur se trouve sur l’axe visuel de chacun des deux globes oculaires. Quelquefois même il y a des mouvements de toute la tête, pour que les deux yeux puissent se tourner facilement vers la chose qu’on regarde.
À la rigueur, on pourrait concevoir une lumière très éclatante ébranlant la rétine sans qu’il y eût aucun mouvement, soit de la tête, soit des muscles de l’œil, soit même des muscles ciliaires et de l’iris. Certains individus par exemple ont l’iris et le muscle ciliaire
- ↑ Voyez la Revue philosophique, t. VIII, 1879, p. 570 et 671.