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périodiques.Journal of mental science

façon générale le cerveau de l’homme ne différerait de celui du singe que par un plus grand nombre d’éléments nerveux.

Un article de W. Lauder Lindsay sur l’Esprit dans les plantes. M. Lauder Lindsay essaye de montrer que les plantes possèdent certains attributs de l’esprit tel qu’il se présente chez l’homme. A priori, rien ne s’oppose à ce que cela soit, puisque les plantes possèdent beaucoup d’autres fonctions en commun avec les animaux, telles que la respiration, la circulation, les sécrétions, les mouvements spontanés, la contractilité, l’hérédité, etc. Les animaux et les plantes ne sont-ils pas sensibles aux mêmes poisons ? les anesthésiques ne suspendent-ils pas la sensibilité de la sensitive comme ils suspendent celle des animaux ?

Et en fait, « la présence de l’esprit dans les plantes n’est pas une simple matière de possibilité. Les plantes montrent, entre beaucoup d’autres, les phénomènes suivants, qui, chez l’homme, sont inséparablement unis avec l’esprit, s’ils ne sont pas regardés comme les éléments de l’esprit : » la sensibilité commune, la mémoire, la conscience, l’instinct, la sympathie, le choix, la volonté, le jugement, la spontanéité de l’effort, etc., etc. (v. p. 517). M. L. Lindsay donne divers exemples de ces phénomènes. C’est ainsi qu’il parle, à propos des « sensations de la vie organique » d’une certaine susceptibilité aux changements et aux influences atmosphériques qui permet aux plantes d’ouvrir ou de fermer leurs fleurs avant la nuit ou avant la pluie.

Un examen de la classification des maladies mentales de Skae par Clouston.


PÉRIODIQUES FRANÇAIS.


Les périodiques français qui s’occupent de philosophie, étant connus de la plupart de nos lecteurs et beaucoup plus facilement accessibles que les Revues étrangères, nous ne mentionnerons que les principaux articles.

Académie des Sciences morales et politiques (compte-rendu par M. Vergé), janvier 1876.

Les Évolutionnistes et l’Évolution, par M. Nourrisson.

L’auteur les combat. Nous ferons remarquer que cette doctrine (vraie ou fausse) ne peut être combattue d’une manière utile qu’en s’appuyant sur des études précises d’anatomie, embryologie, physiologie, etc. Or, le style vague et noble de l’auteur exclut toute rigueur scientifique.

Ch. Waddington. Mémoire sur Pyrrhon et le Pyrrhonisme.

La Critique philosophique dirigée par Ch. Renouvier, 5e année.

La méthode scientifique, les miracles et les lois naturelles — Du plaisir et de la douleur, d’après M. Bouillier et M. Léon Dumont. — Étude critique sur l’Introduction à la science sociale d’Herbert Spencer.

La Philosophie positive, dirigée par É. Littré et Wyrouboff (janvier et mars).

Un projet d’École libre, organisée suivant la méthode d’A. Comte par