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périodiques. — Philosophische Monatshefte.

battre la nouvelle métaphysique de M. de Hartmann, dirige ses coups, cette fois, contre le matérialisme, qu’il déclare une doctrine insuffisante, insoutenable, une hypothèse sans aucun fondement. L’ouvrage se divise en 7 chapitres, que suivent un certain nombre de remarques très-intéressantes, de polémique pour la plupart. Le 3e  chapitre renferme une curieuse étude sur la théorie chimique des atomes, et la valeur des conclusions philosophiques, auxquelles on a essayé de la faire servir. Les 5e  et 6e  chapitres sont consacrés aux problèmes de la génération spontanée, à la tentative de dériver la conscience de la matière seule. Dans le 7e , l’auteur expose sa doctrine, qui n’est autre que le spiritualisme chrétien.

M. Joel : Questions contemporaines de philosophie religieuse. (Breslau, 1876).

Recueil de discussions lumineuses, attachantes, faites au point de vue Kantien, sur les problèmes religieux du temps.

Livraison VI.

Schleiermacher comme philosophe, à l’occasion du livre de W. Bender : la Théologie de Schleiermacher (1re  partie. Nordlingen, 1876).

Nous trouvons dans cet article un résumé méthodique et clair de la philosophie de Schleiermacher, d’après l’introduction historique et critique dont Bender a fait précéder l’exposé de la théologie de ce penseur. On peut suivre avec une entière confiance les indications de Bender. Tout au plus aurait-on à relever quelques lacunes dans sa consciencieuse et savante étude.

Wigand et le Darwinisme, par le Dr  L. Weiss.

Bien que nous ayons déjà dit quelques mots de l’ouvrage de Wigand, nous croyons que nos lecteurs nous sauront gré d’utiliser pour leur profit l’analyse très-étendue de Weiss. Le premier volume de Wigand contient la critique du Darwinisme au point de vue scientifique. Les concepts de l’espèce, de la variabilité, de la concurrence vitale, de la sélection sexuelle ou de la beauté, etc., y sont successivement examinés. Au nom de l’expérience, Wigand déclare que les causes sur lesquelles le Darwinisme fait reposer la fixité relative et la variabilité des espèces sont purement hypothétiques et même contradictoires. Il soutient énergiquement que les variations des espèces sont renfermées dans des limites infranchissables. — La critique philosophique des théories darwiniennes est l’objet du second volume. Le principe de Darwin n’est qu’une hypothèse, qui pèche contre les règles de la méthode scientifique. Wigand traite ensuite de la possibilité d’une philosophie de la nature, du concept de création et de celui de causalité. Il se demande si le Darwinisme respecte le principe de causalité, et il répond par la négative. Le principe de causalité, d’ailleurs, ne supprime pas celui de création. Avec Kant, Fichte et Hegel, Wigand montre que la