Page:Revue philosophique de la France et de l’étranger, IV.djvu/220

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
210
revue philosophique

et au savoir de M. Georges Guéroult. Pourquoi faut-il que des erreurs d’impression, et, ce qui est plus grave, des fautes de sens la déparent et la rendent inintelligible en certains endroits. Citons quelques exemples : P. 13, Flüssigkeit n’est pas rendu par possibilité ; p. 32, le guide pour le labyrinthe — par le lab. ; p. 149, le devoir de la science est de repousser pour pousser. Pourquoi Wirbelthier est-il traduit, p. 85, par rayonné, et non par vertébré ; et p. 63, wirbellose, par non rayonné ? La quatrième phrase de la p. 13 présente un grave contre-sens. — P. 33, à la cinquième ligne, Anhaltspunkt traduit point d’arrêt, au lieu de point d’appui, fausse complètement le sens de la phrase. — P. 64, ligne 6, sich erschöpfen traduit par se créer, au lieu de par s’épuiser. — P. 89, ligne 2, interverti pour confondu (verwechselt) ; — p. 171, ligne 24, durchdringt rendu par annule au lieu de pénètre.

D. Nolen.

G. H. Lewes. The phvsical Basis of Mind (La Base physique de la vie.) Trübner and C°. London, 1877, 1 vol.

Sous ce titre, M. Lewes vient de publier la deuxième partie de ses Problèmes de la vie et l’esprit. Les lecteurs de la Revue[1] connaissent déjà les premiers volumes consacrés à la « fondation d’une croyance ». On se souvient que l’auteur, tout en continuant à se déclarer positiviste, essayait de jeter les bases d’une nouvelle métaphysique. Suivant lui tout objet d’étude, quel qu’il soit, présente au chercheur les trois aspects suivants : le connu qu’on peut appeler aussi le positif et qui est le but direct et immédiat de la science ; — le spéculatif ou l’inconnu, qui n’est plus connaissable directement comme le sont les phénomènes et leurs lois, mais qui peut être atteint par des déductions logiques et ramené par des procédés plus ou moins longs aux perceptions directes ; — enfin l’inconnaissable. Aux spéculations du second ordre qu’il considère comme légitimes, M. Lewes donnait le nom de métaphysique « qui a eu des parrains si illustres qu’il doit être conservé autant que possible. » Aux spéculations du troisième ordre qu’il tient pour illégitimes, l’auteur imposait le nom nouveau de métempirisme, voulant ainsi exprimer qu’elles sont en dehors de toute expérience possible et par suite de toute connaissance scientifique.

Les spéculations métaphysiques, ainsi séparées des tentatives métem-piriques, ne se distingueraient donc des recherches scientifiques que par un degré plus haut de généralité. Entre les problèmes scientifiques et les problèmes métaphysiques, il n’y aurait, suivant l’auteur, aucune différence de nature et tout l’effort des philosophes doit consister à faire

  1. Voir la Revue philosophique du 1er 1876. Tome II, p. 259.