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revue des périodiques étrangers

gore l’inspirateur d’Empédocle, Kern soutient que non seulement Empédocle mais Pythagore lui-même ont puisé vraisemblablement la doctrine de la métempsychose dans les mystères ou poèmes orphiques, surtout dans la théogonie rapsodique d’Orphée.

Paul Wendland. L’écrit de Philon περὶ τοῦ πάντα σπουδαῖον εἶναι ἐλεύθερον. — Ausfeld a contesté, dans une dissertation imprimée à Göttingen en 1887, que l’écrit dont le titre vient d’être cité fût réellement de Philon. Wendland soutient, tout en admettant que Philon a puisé à une source stoïcienne, l’authenticité de l’ouvrage.

Ludwig Stein. Découvertes manuscrites sur la philosophie de la Renaissance ; la première histoire de la philosophie antique dans les temps modernes. — On considère d’ordinaire l’ouvrage donné en 1518 par Vives sous le titre suivant : De initiis, sectis et laudibus philosophiæ, comme le premier abrégé d’histoire de la philosophie ancienne qui ait été donné dans les temps modernes. M. Stein, dans un voyage d’études en Italie, a découvert dans les archives, une lettre de Jean-Baptiste Buoninsegnius écrite à Florence en mai 1458, et peut-être adressée à Marsile Ficin, qui constitue réellement la première histoire de la philosophie ancienne composée dans les temps modernes. M. Stein publie cette lettre, qui occupe douze pages de la Revue, et est intitulée : Epistola de nobilioribus philosophorum sectis et de eorum differentia. M. Stein nous apprend en outre, qu’à peu près à la même époque (1463), Jean Christophore de Arzignano composait à Venise, mais avec moins de sens critique, un ouvrage ayant pour titre : De vita et moribus philosophorum.

Ludwig Stein. Nouveaux éclaircissements sur l’héritage littéraire et l’édition des œuvres posthumes de Spinoza. — Van Vloten a établi que l’éditeur, demeuré inconnu depuis deux cents ans des Opera posthuma de Spinoza, fut G. -H. Schuller, médecin d’Amsterdam.

C.-J. Gerhardt. La dynamique de Leibnitz, — M. Gerhardt publie une lettre fort intéressante de Leibnitz, écrite en français à Claude Perrault, membre de l’Académie des sciences, en réponse au discours qu’il lui avait communiqué sur les causes de la pesanteur, du ressort, etc. Puis il donne une partie d’un autre ouvrage latin de Leibnitz, intitulé Phoranomus seu de potentia et legibus naturæ. Il conclut de ces deux écrits que Leibnitz, de 1676 à 1687, trouvait insuffisant le fondement mathématique des lois de la dynamique, et qu’il croyait nécessaire d’invoquer pour les expliquer des principes métaphysiques.

Alessandro Chiappelli. Pythagore et Anaximène. — Zeller signale l’influence que les anciens Ioniens, et surtout Anaximandre, ont exercée sur Pythagore. Chiapelli soutient qu’à son tour le pythagorisme a agi sur les Ioniens plus récents, et spécialement sur Anaximène, dont la doctrine de la forme sphérique du monde et de l’air qui l’entoure paraît avoir été professée par Pythagore.

F. Picavet.