n’est pas la sienne ? Du moment qu’il met en doute sa propre liberté, ne suis-je pas en droit de lui demander bonnement, sans intention méchante comme je l’ai fait, je le jure, quelle différence il peut bien trouver — à ce point de vue, naturellement — entre un somnambule et lui ? Je n’ai pas d’autre crime sur la conscience.
3o La contradiction. M. Beaunis ne répond pas sur ce point. Il se borne à exprimer le soupçon que je voudrais « l’entraîner sur le terrain de la discussion philosophique du libre arbitre ». Il se refuse absolument à y venir. Et moi donc ! Encore tout meurtri des coups de griffe dont m’a gratifié sur ce même terrain M. A. Fouillée, un simple moraliste, j’irais provoquer le scalpel vivisecteur d’un physiologiste ! Jamais de la vie !
Archiv für Geschichte der Philosophie.
Nous recevons le programme d’une nouvelle Revue qui doit paraître sous ce titre le 1er octobre prochain. Elle sera dirigée par MM. H. Diels, Dilthey, Benno Erdmann, L. Stein et E. Zeller, et publiée chez l’éditeur G. Reimer, à Berlin. Voici le résumé de ce programme :
L’histoire de la philosophie n’a eu jusqu’ici aucun organe propre. Les travaux de ce genre sont épars dans des recueils philosophiques, philologiques, théologiques, etc. ; il est désirable de les réunir dans un recueil spécial et c’est ce que se propose la nouvelle Revue.
Une moitié des Archives sera consacrée à de petits articles destinés à l’étude historique de la philosophie. Les articles de pure réflexion seront exclus. En général, chaque article devra contenir au plus une feuille (16 pages). On pourra l’écrire en allemand, latin, italien, français ou anglais.
La deuxième moitié contiendra le compte rendu annuel des publications relatives à l’histoire de la philosophie dans tous les pays.
Les Archives paraîtront tous les trois mois par fascicules de 10 feuilles en moyenne : l’abonnement annuel sera de 12 marks (15 francs).
Toutes les communications doivent être adressées à l’un des deux directeurs : M. Ed. Zeller, professeur à l’Université de Berlin, 4, Magdeburgerstrasse, ou à M. L. Stein, Privat-docent à l’Université de Zurich.
