consiste en un acte multiple et varié d’attention ; c’est un complexus d’actes d’attention, et l’action qui s’ensuit est un acte volontaire complexe. Le choix a pour but la subordination des fins les plus spéciales, les plus proches, les plus directes, à une fin plus générale, lointaine et indirecte (p. 289). La marche du processus volontaire consiste à poser d’abord le but le plus général, puis à descendre de plus en plus vers ce qui est spécial : là commence l’action (se proposer pour but la richesse, choisir un genre de commerce, acheter telle marchandise ; etc.) : En fin de compte, « la direction de l’effort dépend entièrement de l’organisation corporelle. L’enfant tend nécessairement vers sa propre conservation, le jeune homme vers l’union avec une jeune fille, les parents vers la conservation de leurs enfants. La femme a une autre manière de sentir et d’autres tendances que l’homme, parce qu’elle est autrement organisée. Toutes les déviations de la tendance normale dépendent toujours d’une conformation corporelle incomplète et d’une santé imparfaite ; de sorte que la destinée de chaque homme, au fond, est déterminée, dès sa naissance, par ses qualités héréditaires et par l’état relatif de sa santé. Il y a des hommes que le bonheur favorise partout, d’autres que la mauvaise chance poursuit toujours. D’où vient cela ? Pour une faible partie, des circonstances extérieures, pour la plus grande partie, des qualités héritées. Les hommes qui réussissent dans toutes leurs entreprises et sont heureux, ce sont ceux qui sont sains et bien conformés ; ceux qui échouent et sont malheureux, ce sont des malades. » (P. 330, 331.) L’auteur prépare ainsi son exposé d’une morale eudémoniste à laquelle il a consacré tout un chapitre. Nous y insisterons d’autant moins qu’il promet de revenir sur cette question dans un ouvrage spécial.
Mentionnons encore dans cette troisième partie deux chapitres : l’un, sur le naturel et le caractère ; l’autre, sur les actions « non adaptées au but et morbides », dans lequel il étudie l’état de la volonté chez les hypnotisés et les fous. Rappelons en passant que l’auteur a publié sur l’hypnotisme un ouvrage spécial[1], et qu’il est un des champions les plus décidés de la thèse qui fait dépendre cet état d’une concentration excessive de l’attention.
Le quatrième partie est intitulée : Développement de l’influence volontaire sur le corps. On y étudie la localisation et la spécialisation des mouvements sous toutes leurs formes et en parcourant toute la série animale. La fin est consacrée à l’expression des émotions par les mouvements et le langage. L’auteur s’appuie principalement sur les travaux de Darwin et de Wundt. Enfin, dans un dernier chapitre ayant pour titre « Questions pédagogiques ». M. Schneider nous apprend que son intention primitive était d’exposer les principes de la pédagogie du point de vue de la théorie de l’évolution : il a dû y renoncer, pour ne pas grossir Son volume outre mesure ; mais il se propose d’y revenir dans un ouvrage
- ↑ Die psychologische Ursache der hypnotischen Eracheinungen. 1880.