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revue des périodiques

— Elles comprennent, outre les erreurs des sens, les modifications qui altèrent l’impression dans son trajet vers le centre. — 1o Des causes d’erreur (hypérémie, anémie, etc.), agissant sur les organes des sens, produisent les phénacismes organiques de Kahlbaum, la phosphorescence, les souvenirs des sens. — Des excitations agissant sur le nerf dans son parcours et modifiant l’impression primitive occasionnent les hallucinations élémentaires (amputés, etc.). — 2o D’autres erreurs sont dues aux altérations du processus central dans les centres de perception, stations intermédiaires entre la périphérie et la couche corticale ; des excitations morbides y donnent naissance à des perceptions erronées : ainsi des hallucinations en général (causées par une mauvaise circulation ou une rupture de l’équilibre intra-nerveux) et en particulier des hallucinations fonctionnelles et éréthiques de Kahlbaum, produites souvent par une excitation centrifuge des centres de perception (réperception).

Depuis les hallucinations propres, qui naissent sans la participation du sujet conscient et se dressent, claires et vives, devant lui, une succession ininterrompue de degrés nous conduit aux reproductions confuses d’impressions passées où se mêle en une certaine mesure la perception subjective. — De même il n’est pas de limite nette et précise qui sépare l’hallucination des représentations issues de l’imagination. — L’action du centre de la conscience explique le rêve et les hallucinations réflexes, naissant à l’occasion d’une sensation d’un autre sens. — Ces éléments d’erreur peuvent à leur tour se combiner entre eux ; — surtout ils peuvent se combiner avec des impressions normales (illusion d’Esquirol), grâce aux prédispositions et à l’état du sujet, Grossies par l’imagination, elles peuvent alors envahir l’esprit tout entier et bouleverser toute son activité psychique ; elles peuvent même s’emparer d’un peuple tout entier et vicier toute sa conscience (fantômes, démons, — fanatisme).

C’est le devoir de la critique d’étudier ces erreurs et de paralyser leur action, afin de rendre possible la conquête de la vérité.

P. Harzer : Vues dynamiques de Leibnitz. — Leibnitz est au seuil de l’époque moderne, où la science se dégage de l’influence funeste de la spéculation. Il rejette les tourbillons de Descartes et ses déductions chimériques, aussi bien que sa théorie étroite de l’étendue, et introduit dans la science la notion de la force, dont l’analyse trahit toutefois quelques souvenirs de la physique cartésienne. — La force est ou active, et alors elle produit le mouvement, ou passive, et d’elle naît l’équilibre, l’inertie. La force active est à son tour ou primitive, ou dérivée : primitive, elle est l’entéléchie, cause de la cohésion et de l’élasticité des corps ; — dérivée, elle produit les changements de lieu, la persévérance dans la direction rectiligne. — Le passage du repos au mouvement est une conséquence du principe de continuité ; le repos est un mouvement infiniment petit, et la force vive naît de la somme des « tensions » moléculaires. — La quantité de force est constante dans le monde : principe de toute la science moderne. — Suivent les