processus cognitifs, n’est qu’une branche de la psychodynamique ou de la physiologie de la conscience, et que l’éthique (ou science des processus moraux, subjectifs) est une autre branche de cette même psychodynamique.
La logique est donc la science des processus cognitifs, qui se divisent en trois classes : 1o processus périphériques afférents, sensitifs ou acceptifs ; 2o processus centraux, intellectuels ou élaboratifs ; 3o processus périphériques efférents, moteurs ou expressifs. Cette science, comme toutes les sciences naturelles dans les phases modernes de leur développement, doit étudier son objet avec le secours de l’expérience et en se fondant sur les méthodes inductives en général, tandis que jusqu’à présent elle croyait avoir le privilège, seule parmi toutes les sciences, de la méthode rationnelle ou dialectique, et acceptait en conséquence, presque sans aucune critique, un grand nombre d’idées purement métaphysiques. Cette influence des hypothèses métaphysiques, qui peut être découverte non seulement dans les fondements de la logique formelle et de la mathématique formelle, mais plus encore dans la logique inductive de J. St. Mill et de Bain, doit être complètement rejetée. Il faut recommencer l’analyse des processus cognitifs depuis le commencement, en prenant pour base unique l’expérience psychologique et les déductions, nécessitées par l’état des autres sciences de l’organisme, c’est-à-dire de l’anatomie, de la physiologie et de la biologie générales.
Ces dernières, c’est-à-dire les déductions des sciences physiques de l’organisme, amènent avant tout à la classification, indiquée plus haut des processus cognitifs. Puis elles amènent à cette thèse que tous les processus cognitifs doivent être étudiés dans leur évolution ou dans leur développement progressif. Enfin elles font supposer que tous les processus cognitifs peuvent être réduits à un petit nombre de processus élémentaires.
Ayant fait spécialement l’analyse de tous les processus intellectuels ou centraux, sur les fondements que nous venons d’indiquer, l’auteur arrive aux conclusions suivantes :
1o Tous les processus intellectuels, de même que les autres processus cognitifs, passent dans leur évolution progressive quatre phases principales. Dans ces quatre phases de développement, les processus de la pensée peuvent être appelés : a. inconscients et involontaires ; b. conscients, mais involontaires ; c. conscients et volontaires ; d. volontaires et méthodiques.
2o La nature générale de tous ces processus ou mouvements intellectuels, ayant un degré différent de conscience et de complexité, peut être exprimée par l’idée générale de l’association. Mais, parmi les processus d’association, il faut distinguer ceux qui ont un caractère mécanique de ceux qui ont un caractère organique, un caractère d’achèvement et de complexité plus grande. Les processus mécaniques qui ne font qu’unir et désunir les éléments donnés de la conscience (les sensations et les idées sont l’association, la dissociation et la disassocia-