physiques) que les philosophies d’une autre école affirment connaître immédiatement.
Ce numéro contient en outre des notes et discussions : Norman Pearson. Le sens de la faute morale (Sin) et l’évolution — Martin. Le devoir utilitaire. — Davidson. Définition de la raison. — Robertson. L’action du motif. — Et une note du Directeur sur l’article de M. Viguier (qui a paru ici en juillet 1882) sur le sens de l’orientation.
The Journal of speculative philosophy.
W.-T. Harris. Quatre paradoxes de Hegel. — Pour exprimer plusieurs de ses doctrines, Hegel a choisi la forme du paradoxe, parce que toutes les vérités philosophiques les plus hautes sont paradoxales pour l’esprit non philosophique. Ainsi, par exemple la doctrine que la matière seule est l’explication de toute chose est paradoxale pour la conscience commune, parce que celle-ci perçoit aussi le mouvement et la force. Une explication quelconque implique un paradoxe, parce qu’elle essaye de substituer un fait à deux ou plusieurs faits. Après ces préliminaires, Harris expose et explique les quatre paradoxes de Hegel : 1o La pensée et l’être sont identiques. 2o L’être et le non-être sont identiques. 3o Tout ce qui est réel est rationnel. 4o Les principes de contradiction et de milieu exclus ne sont pas des lois absolues de la pensée ou de l’existence.
Meeds Tuthill. Utilité, beauté, raison (ou science, art, religion) chacune de ces trois choses gouverne l’homme : l’utilité par une sorte de nécessité extérieure, la beauté par une nécessité intérieure et mystérieuse, la raison par une nécessité absolue, à la fois interne et externe. L’auteur montre comment la beauté sert de l’utilité « comme le bouquet sort du vin et l’odeur de la rose » et comment la raison sort de l’art comme une règle objective.
H. Delff. Dante et le rapport du « Convito » à la « Divine Comédie » . — Article destiné à montrer que Dante est, au moyen âge, l’un des représente du mysticisme, en opposition avec la scolastique.
R. A.-Holland. La philosophie et ses rapports avec l’agnosticisme et la religion. — On se lamente sur le scepticisme de notre siècle ; le doute n’est pas confiné à la philosophie, il a envahi la littérature et la vie courante, La thèse même que la religion doit devenir philosophique et la philosophie religieuse est un effet du scepticisme. Ce que Hume et Kant ont : dit les premiers, ce que Gœthe a répété en vers, ce que Comte et Mansel, Herbert Spencer et les savants expriment, chacun de leur point de vue propre, c’est le désespoir d’une connaissance absolue ; mais cela même implique une connaissance absolue. Dans tout acte déclarant l’absolu inconnaissable, l’agnosticisme le déclare déjà connu ; car une pareille