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h. marion. — le nouveau programme de philosophie

utile à la culture générale des élèves qu’ils ne sortent pas de nos mains sans avoir quelque idée des principales manières dont les ont envisagés les savants et les philosophes.

Il reste à voir ce que deviennent les programmes particuliers de la Psychologie, de la Logique et de la Morale. Comme on les donne tout entiers ci-après, il suffira ici d’un rapide commentaire.

Dans les préliminaires de la Psychologie, on remarquera que le professeur est invité à insister non plus exclusivement sur la distinction des faits psychologiques et des faits physiologiques, mais aussi sur leur relation. D’autre part, il n’est plus question de ces facultés, trop souvent présentées comme des entités distinctes, ou données pour des explications. Les faits de la vie mentale restent d’ailleurs rangés sous les trois rubriques sensibilité, intelligence et volonté.

Les opérations de l’intelligence sont classées entre elles selon qu’elles servent à l’acquisition, à la conservation ou à l’élaboration de la connaissance. — Le grand débat relatif aux principes est franchement posé sous sa forme la plus neuve et la plus intéressante : Les données de la raison peuvent-elles s’expliquer par l’expérience, l’association des idées et l’hérédité ? — L’idée du moi, l’idée du monde extérieur et l’idée de Dieu ne sont plus posées comme des données primitives, mais simplement comme des produits de l’activité intellectuelle. On ne sera donc plus dispensé de chercher à expliquer, si on le peut, comment ces idées se forment, s’altèrent ou se rectifient.

C’est après l’étude de la sensibilité et de l’intelligence qu’on a cru pouvoir placer les notions d’esthétique. En réalité, il eût fallu en faire une partie à part dans le cours ; mais cela eût donné à croire qu’on demandait pour ces simples notions un temps dont par malheur nous ne disposons pas. Quelques leçons très élémentaires sur le beau et sur l’art ne seront, semble-t-il, nulle part mieux placées qu’après l’étude du cœur et de l’esprit.

La question des signes et du langage vient plus loin, parce qu’il s’agit là des manifestations de la vie psychique tout entière.

La Psychologie se terminera par quelques indications sur ces phénomènes si obscurs et si intéressants, à la fois physiques et moraux : le sommeil, les rêves, le somnambulisme, l’hallucination, la folie ; et sous ce titre un peu elliptique, Eléments de psychologie comparée, on voudrait que le professeur jetât à la fin un rapide coup d’œil sur les divers degrés de la vie mentale, chez l’enfant par exemple et chez les animaux.

En Logique, on a distingué la logique formelle et la logique appliquée, puis, dans celle-ci, la logique inductive et la logique déductive. Entre ces dernières, on a choisi cet ordre de préférence à l’ordre