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analyses.byck. Physiologie des Schönen.

mentaires en attendant qu’elle puisse les faire rentrer dans un seul, si elle parvient à le découvrir. La voie à suivre est donc celle de l’analyse. Elle a déjà été suivie par Kant ; mais lui-même a été sous l’influence d’une pensée métaphysique qui a nui à ses plus belles recherches. Pour rester en dehors de tout intérêt de système, il faut entrer résolument dans la voie contraire ; au lieu de partir de la métaphysique, prendre pied dans les autres domaines et n’essayer la métaphysique que pour y introduire ce qui aura été trouvé par l’analyse, sans tenir compte de nos désirs et de nos espérances. Il est possible que plus tard, par le rapprochement des résultats obtenus, on arrive à cette unité tant recherchée et qui fuit toujours, Mais elle sera le fruit, le terme, non le point de départ des découvertes.

À merveille ! Et ne croirait-on pas entendre l’esprit le plus positif, le plus dégoûté des méthodes à priori et des hypothèses spéculatives ? Par malheur, le livre tout entier ne répond guère à ce début. On est vite désabusé quand on a suivi l’auteur dans les explications qu’il donne sur ce qu’il lui plaît d’appeler une Physiologie du beau. Pour le comprendre, il nous faut d’abord voir comment il entend l’objet même de l’esthétique, et ce que, selon lui, il reste à faire à cette science pour atteindre son but définitif.

L’esthétique a pour objet la théorie du goût (der Lehre der Geschmack). Pour accomplir sa tâche scientifique, elle doit revenir aux « perceptions esthétiques ». Le goût lui-même, comme idée d’unité, servant à relier toutes les perceptions du beau, ne peut être traité scientifiquement. Il est comme l’âme des sentiments qui forment son contenu ; il explique le jeu varié des formes qui seules peuvent être saisies par la science. (Introd., p. 8.)

Quant à la méthode, M. Byck distingue divers points de vue dans la manière de considérer les objets de la science du beau. Il y a, selon lui, le point de vue réel, le point de vue historique, pragmatique, somatologique ou physico-pathologique, psychologique et métaphysique. Il les ramène ensuite à trois principaux : le point de vue somato-psychologique est représenté par Hutcheson et Burke, le point de vue psychologique par Kant, et le point de vue métaphysique par Hegel.

Nous n’insistons pas sur ces distinctions, que l’auteur explique et justifie à sa manière. Nous voulons surtout montrer comment il arrive à sa physiologie du beau.

Ces trois parties de l’esthétique, toujours d’après notre auteur, forment un tout et se complètent l’une par l’autre ; elles ont chacune leur méthode. Aucune n’a le droit d’empiéter sur les autres et de « déterminer la perception esthétique dans sa totalité ».

Mais est-ce là le sommet de l’esthétique ? N’y a-t-il rien au delà et au-dessus ? Tout progrès ultérieur doit-il être banni ? M. Byck ne le pense pas, et c’est là précisément ce qui motive son travail. Sans doute, dit-il, si l’on ne considère que les parties séparées de la perception esthétique, dont le contenu essentiel est l’objet de ces mé-