nous paraît belle, en grande partie d’après un processus conscient de comparaison. Le plaisir repose d’ailleurs ici sur des lois physiologiques et psychologiques. En effet, les éléments nerveux fatigués par une première impression se reposent, pendant que d’autres éléments sont mis en œuvre avec leur fraîcheur intacte. Ce phénomène de transition constitue la grande loi du contraste. Mais, pour qu’il y ait harmonie, il faut qu’il y ait unité dans la variété, ressemblance dans la dissemblance. Aussi, dans la pratique, les coloristes limitent le principe de la variété et du contraste par les conditions suivantes : 1° proportion définie entre les éléments ; 2° continuité ou gradation ; 3° subordination ; 4° ressemblance ou teinte uniforme.
Robert Harley : Le démonstrateur de Stanhope. — Instrument pour accomplir les opérations logiques. Article accompagné de plusieurs figures qui seules le rendent intelligible.
M. Bain commence un exposé très-détaillé de la Vie de J. Stuart Mill. Nous y reviendrons quand ce travail sera complet.
La définition en droit et en fait, par A. Sidgwick, contient des remarques judicieuses sur les variations de sens des mots et sur les causes qui les produisent.
L. S. Bevington : L’aspect personnel de la responsabilité. — La théorie de l’évolution sociale et les vues scientifiques modernes sur les relations physiques de la conscience tendent à affaiblir la croyance à la responsabilité. L’auteur s’attache à montrer que la notion qu’on se fait généralement de la responsabilité est fausse. La base de la morale, selon lui, c’est la perpétuité du développement humain, développement qui se présente sous deux aspects : 1° évolution de la société comme tout ; 2° évolution des tendances sociales ou suprapersonnelles. La vertu est avant tout un acte social. C’est à ce point de vue, c’est-à-dire en subordonnant tout à l’organisme social, que l’auteur considère la responsabilité.
Ces deux numéros contiennent en outre des comptes rendus de : Bacon, Novum organum, éd. Fowler[1]; Renan, Dialogues et fragments philosophiques ; Rémusat, Histoire de la philosophie en Angleterre ; Huxley, Hume, etc., etc.
L’article le plus important de ces deux numéros nous paraît celui que M. W. James a consacré à La qualité propre de l’espace (The spatial quale). C’est un document à ajouter à la longue controverse qui est engagée actuellement sur ce sujet. Cet article a été suscité par l’étude de M. Cabot, intitulée Considérations sur la notion d’espace,
- ↑ La Revue philosophique en parlera prochainement.